160 ans. Déjà. C’est cet anniversaire que fêteront les Châssis Ernst en juin. Un anniversaire sous le signe du renouveau. Philippe Lagasse de Locht passera en effet le flambeau à son fils, Quentin, après 40 ans de services. L’occasion aussi de célébrer la fidélité du personnel, comme pour Auguste Dewandre, qui a passé 58 ans années là-bas. Menuisier de formation, il est entré dans l’entreprise à 19 ans.
Du haut de ses 79 ans, le Hervien est aujourd’hui accueilli comme une véritable institution. " À l’époque, j’étais menuisier dans une petite menuiserie où le patron aimait bien boire. Ma maman est donc venue trouver monsieur Ernst pour lui demander une place pour moi. À ce moment-là, on écoutait beaucoup ses parents (rires)".
Les secrets d’Auguste ? La bonne ambiance au sein de l’équipe et surtout, l’amour du travail bien fait. " Chez Ernst, c’était la belle menuiserie en chêne. C’était la qualité et non la quantité. Il y avait trois entreprises qui auraient aimé m’avoir mais moi, j’ai voulu rester ici ".
Vivre de sa passion
Auguste n’en démord pas. Pour bien travailler, il faut aimer ce que l’on fait. Pour celui qui arrivait à 5 heures du matin et qui quittait à 21 heures, pas de place pour la fatigue. " Le travail, c’est primordial, on doit y aller comme si on allait en vacances. Il faut faire ce que l’on aime sans y aller avec les pieds de plomb sinon, on n’a pas envie d’arriver à l’heure ".
Connu comme Barabbas, le Hervien a toujours un mot ou l’autre à adresser à ses anciens collègues. C’est d’ailleurs lui qui a tout appris à Quentin, le futur administrateur. " Je connais Auguste depuis que je suis tout petit, il m’a quasiment vu naître. Ce que je retiens, c’est que nous allions souvent faire du vélo le samedi avec mon papa. J’ai aussi commencé à travailler avec lui il y a 8 ans. C’es grâce à lui que je suis devenu un très bon technicien. D’ailleurs même maintenant, quand j’ai une question, je continue de l’appeler ".
Auguste et six autres membres du personnel seront donc mis à l’honneur le 9 juin prochain lors d’une grande journée de fête. Une mise en avant qui a le don d’amuser le Hervien. " Ça m’ennuie (rires). Je n’aime pas tout ça. On a travaillé avec plaisir et on n’a pas besoin de médaille ", conclut-il.
Océane Gaspar