Valoriser les coquilles de moules et d’autres crustacés, c’est le projet mis sur pied par Simon Gillet, un Theutois de 25 ans. Son but ? Créer des matériaux esthétiques, durables dans le temps et surtout, écologiques.
"Moi, je suis ingénieur. Ma réflexion, c’est de savoir où sont les déchets, ce qu’on mange beaucoup en Belgique. Du coup, je me suis tourné vers les moules frites", explique Simon Gillet.
Des sous-verre aux vases en passant par des plans de travail pour cuisine ou salle de bain, le Theutois ne manque pas d’inspiration. Mais avant de pouvoir admirer ces produits finis, il y a quelques étapes à respecter. "La première étape, c’est de collecter les coquilles directement chez les restaurateurs. On a collecté 10 tonnes. Ensuite, elles sont ramenées sur un site d’exploitation. Il y a un premier processus avec un nettoyage biologique. Ensuite, on va sortir les coquilles de l’eau, les broyer, afin d’obtenir différents granules. On va encore les rincer pour retirer la dernière pellicule et après, quand on a les paillettes de coquilles, on va les lier avec un ciment bas carbone, spécialement choisi pour ce projet. On va lier tout ça avec de l’eau pour obtenir un matériau vraiment esthétique".
Entre Bruxelles et Theux
Le processus de création se déroule d’ailleurs en plusieurs phases, entre Bruxelles et Theux. "Ici, on a ciblé la collecte des coquilles à Bruxelles, car c’est là qu’il y a une plus grosse densité de restaurants et de consommation. Le nettoyage se déroule là et la finalisation et la production se passent ici sur Theux, pour l’instant".
Il y a deux ans, cette grande aventure n’était qu’un projet scolaire. Finalement diplômé, le Theutois a créé son entreprise et y travaille désormais à temps plein. (Océane Gaspar)