La ministre de l’Education de Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir, était en visite dans les écoles de notre arrondissement ce vendredi. Elle s’est notamment rendue à l’école communale d’enseignement spécialisé, Maurice Heuse, à Verviers. Depuis la rentrée, elle est devenue un pôle territorial, chargé de soutenir les écoles de l’enseignement ordinaire dans leur prise en charge d’enfants présentant des besoins spécifiques.
Audrey Degrange
Un enseignement de qualité pour tous les enfants, peu importe leur profil, c’est l’objectif poursuivi par le Pacte d’Excellence défendu par la ministre de l’Education, Caroline Désir. Une réforme qui amène son lot de changements et de nouveautés à l’image des pôles territoriaux. « C’est une toute nouvelle politique qui vise à rendre notre enseignement plus inclusif, explique Caroline Désir, Ministre de l’Education à la Fédération Wallonie-Bruxelles. Et donc c’est très important pour moi d’entendre comment les institutrices, les logopèdes qui composent ce nouveau pôle territorial, vivent ce nouveau métier. »
Depuis la rentrée, l’école primaire d’enseignement spécialisé, Maurice Heuse, apporte en effet son expertise à 65 établissements de l’enseignement ordinaire répartis sur 18 communes. Un rôle de facilitateur pour un accompagnement plus adéquat de la différence. « L’idée, c’est qu’avec toutes les missions qu’il y a déjà dans l’enseignement ordinaire, ce n’est pas d’arriver en étant encore une charge supplémentaire, insiste Laurence Rensonnet, Directrice de l’école Maurice Heuse en charge du pôle territorial. C’est plutôt d’arriver avec des outils qui répondent à leur besoin. On va d’abord écouter les équipes puis quand elles reviennent vers nous, c’est de créer des outils qu’ils vont pouvoir se permettre d’utiliser, d’essayer, de tester et nous, on sera là pour les ajuster, les modifier et suivre ça au mieux. »
Si les premiers contacts sont positifs entre les acteurs du pôle et les profs de l’ordinaire, les craintes restent toutefois nombreuses face aux troubles. Les démystifier en va aujourd’hui de l’épanouissement des enfants. « Effectivement, un enfant qui se sent bien dans l’enseignement ordinaire et qui reçoit une aide n’a pas besoin d’aller dans l’enseignement spécialisé », confirme la directrice de l’école. « On a déjà fait beaucoup de chemin depuis 15 ans, rappelle la Ministre de l’Education. D’abord avec les intégrations, aujourd’hui avec les pôles territoriaux, c’est important qu’on puisse donner la chance à chaque enfant de pouvoir évoluer le mieux possible dans son parcours avec l’accompagnement adéquat si nécessaire. »
48 pôles couvrent actuellement les écoles des 10 zones d’enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles de la maternelle au secondaire.