Elles étaient fermées depuis le 23 décembre dernier. Les salles de bowling, comme les salles de billard et de snooker d’ailleurs, ont pu rouvrir leurs portes. Mais attention, de manière très partielle : uniquement pour les compétitions et les entrainements. Pour le loisir, par contre, il faudra encore patienter.
Le Conseil d’Etat a en effet rejeté les demandes de suspension en extrême urgence introduites par vingt-cinq exploitants de salles de bowling et par l’association belge de billard et de snooker, qui souhaitaient rouvrir totalement. Les exploitants soulignent les difficultés économiques que représente une ouverture limitée aux joueurs "professionnels" et regrettent le manque de justification apportées par le gouvernement à la suite de cette décision.
Au bowling de Malmedy, le gérant, Ludwig Lefebvre, ne comprend pas : "On peut ouvrir la cafétaria. On peut venir boire un verre à 6. Mais jouer au bowling, on ne peut pas. C’est pourtant dans le même endroit. En plus, on joue entre bulles. On ne va pas affronter des gens qu’on ne connait pas. Chacun joue avec sa boule. C’est difficile à comprendre et à expliquer. Par exemple, si des personnes lambda viennent maintenant, je serai obligé de leur dire que ce n’est pas possible de jouer alors qu’ils vont en voir d’autres qui ont, eux, le droit. On ne voit pas trop la différence. Si c’est pour éviter de la masse, on peut nous faire ouvrir une piste sur deux. On l’a déjà fait par le passé. Je crois qu’il y a d’autres solutions que cette ouverture limitée qui est absurde."
Cette réouverture partielle rapporte très peu au gérant. Alors que la perte financière, elle, se chiffre à 3000€ par jour en moyenne depuis la fermeture au grand public.
Depuis le début de la pandémie, les salles de bowling ont déjà dû fermer 2 fois 6 mois. Et à chaque fois en hiver, la plus grosse période pour le secteur. Les exploitants attendent désormais avec impatience le comité de concertation de vendredi prochain. Ils espèrent pouvoir rouvrir de manière totale cette fois-ci. (R.C.)