Avec le temps, nos rites et pratiques funéraires ont changé

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Le funérarium Cornet-Mockel compte aujourd’hui trois implantations (deux à Verviers et une à Pepinster) et emploie une quinzaine de personnes. Au fil du temps, ce que l’on appelait communément « Pompes funèbres » s’est transformé en pôle funéraire avec toute une gamme de services à la clé comme nous l’explique Nathalie Cornet-Mockel,  

"Moi, les termes « pompes funèbres », je n’aime pas tellement.  Même si c’est mon métier,  je préfère dire "Assistance funéraire" parce que c’est déjà un peu plus doux et puis à partir du moment où je reçois l’appel pour me signaler un défunt, la famille est aidée et prise en charge jusqu’à la fin donc quand je dis la fin c’est pas le cimetière ou le crématorium ou la destination des cendres c’est encore plus loin. Nous, on va jusqu’à l’assistance administrative. On accompagne chez le notaire ou dans les autres démarches et ce jusqu’à la succession."                                                                                                                                           

La volonté d’aller vers des obsèques plus créatives et davantage personnalisées bouscule les conventions d’hier.  On opte pour des cérémonies qui reflètent la vie du défunt; une personnalisation que l’on retrouve à tous les niveaux.   

"On a dans nos funérariums des écrans sur lesquels on diffuse des photos avec des moments de vie. On a des personnalisations au niveau des musiques à l’église, au crématorium. Tout est vraiment très personnalisé. Au niveau des souvenirs aussi. Maintenant, on n’est plus sur le souvenir classique qui est plié en deux. On a un souvenir où on peut y mettre une photo avec quelque chose que le défunt affectionnait...  Tout ça, c’est vraiment à la carte, et surtout dans les urnes. Les petites urnes pour les parties symboliques de cendres ou les urnes que l’on reprend à la maison.  Là, c’est vraiment du personnalisé à 100%. Celui qui a envie d’avoir un ballon de foot parce que son père était fan de foot, il peut avoir ce qu’il veut."   

La crémation et devenue en Belgique la technique funéraire numéro un et a supplanté l’inhumation traditionnelle. L’heure est aussi aux funérailles écologiques. Il est d’ailleurs possible depuis quelques années de choisir une urne biodégradable ou un cercueil écologique, en bois bio, en carton ou encore en osier. 

"On a beaucoup entendu parler des cerceuils en carton. Il y a déjà quelques années que c’est sorti... Moi personnellement le carton, j’y adhère pas donc j’ai opté pour l’écologie avec le bois massif soit du sapin de nos forêts sans finition. Là, quand j’ai commencé cette gamme de cercueils écos, c’était pas encore vraiment demandé. Maintenant, je me rends compte que de plus en plus souvent, on s’oriente vers cette gamme-là, et aussi parce que le prix n’est pas beaucoup plus élevé que celui d’un cercueil en MDF." 

En 76 ans d’existence, cette entreprise familiale qui en est à sa troisième génération a vu les rites et pratiques funéraires changer et évoluer avec la société et ce n’est pas terminé. 

"On n’est pas sur des acquis. Le monde funéraire suit les modes également. C’est peut-être bizarre de dire ça mais on doit tout le temps être à la mode. Les véhicules ne sont plus les mêmes qu’avant. On est plus sur des vieux corbillards. Nos funérariums, c’est pareil.  Ils doivent être avec des couleurs qui sont d’actualité. Il ne faut pas que ce soit lugubre. On est dans des tendances lumineuses. Pour ce qui est des us et coutumes, cela change aussi. Il y a trente ans d’ici c’était du classique. On allait à l’église. On allait au cimetière. Maintenant, c’est différent. On va à l’église ou pas…On va au crématorium faire un office religieux ...et puis les cendres, on les reprend à la maison. On va avec au cimetière ou au colombarium. Maintenant, on a le cavurne aussi où on peut inhumer les cendres... et je pense que oui, on aura d’autres techniques qui vont arriver. Quand elles auront fait leurs preuves, elles arriveront chez nous aussi!" 

L’humusation, la lyophilisation ou encore l’aquamation sont en effet d’autres techniques envisagées mais toujours à l’étude. Quant aux demandes pour des inhumations naturelles ou des inhumations d’urnes biodégradables bien qu’elles soient en augmentation, elles restent toutefois limitées puisque les cimetières naturels qui peuvent accueillir ce type de sépulture sont encore peu nombreux chez nous. (Abi)

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