Les parents du jeune Esteban Counet ont été entendus cette après-midi devant la cour d'assises de Liège, au procès d'Amédeo Troiano
Le père de cette jeune victime a confié l'enfer vécu lors de l'annonce du décès de leur fils par deux policiers. "J'ai frappé les murs. J'ai dû réveiller un de mes enfants pour lui annoncer le décès de son frère. Ensuite, j'ai été obligé de prévenir les grands-parents", a indiqué le papa d'Esteban. La mère d'Esteban a notamment lu une lettre dans laquelle elle qualifie l'acte commis "d'acte foudroyant". Elle révèle que sa famille est plongée dans un état de colère et que ses interrogations demeurent sans réponse parce que l'accusé refuse de répondre. "Cela rend le chemin du deuil plus long. Nous ressentons de la colère, de la haine et même de la culpabilité, rien que par le fait d'être vivants. La vérité est devenue notre combat. Nous sommes bloqués à la date du 18 avril 2014. Esteban vient de nous être arraché. Nous sommes figés dans le temps", a-t-elle confié.
L'accusé s'est levé pour leur répondre. "Je compatis à votre douleur. Je n'ai pas touché à un cheveu de votre enfant. Je ne suis pas comme cela. Je ne suis pas un monstre. Porter le chapeau pour quelque chose que je n'ai pas fait, c'est lourd. On a mis sur moi l'image d'un tueur d'enfant. Psychologiquement, c'est très dur. Notre souffrance est la même", a lancé l'accusé aux parents.
Le personnel enseignant de l’école que fréquentait le petit Esteban a lui aussi été entendu. Le décès de l’enfant a causé un important traumatisme parmi les jeunes élèves de l'école qu'il fréquentait. (RTC)