Le 14 juin dernier, la chambre criminelle du tribunal correctionnel de Verviers rendait son verdict dans le procès mettant en cause Thierry Tiquet, un Ensivalois de 52 ans, dans la mort tragique de Anny Ku, une dame d’origine chinoise de 40 ans, en octobre 2016. Elle déclarait le suspect coupable d’assassinat et le condamnait à 24 ans de prison, alors que le ministère public avait requis le maximum de la peine applicable, soit 30 ans.
On apprend aujourd’hui que la défense de Thierry Tiquet assurée par Mes Reynders et Simonis s’est pourvue en appel de cette condamnation. Rappelons que Tiquet s’est toujours prétendu innocent de ce crime.
Le 1 octobre 2016, un promeneur, en l’occurrence Thierry Tiquet, découvrait dans les bois de Pepinster le corps sans vie d’une dame d’origine asiatique, Anny Ku. Visiblement, la dame avait été tuée soit d’un coup de couteau, soit par strangulation. Le promeneur, auteur de la découverte, était cependant immédiatement soupçonné, et arrêté. Il s’est avéré en effet qu’il connaissait bien la victime, une amie proche, qui selon Tiquet, lui avait confié ses intentions de suicide. Et de confier qu’il avait assisté de loin au suicide de la dame, qui aurait d’abord planté un couteau en terre en se laissant tomber dessus, puis se serait étranglée elle-même. Une version assez invraisemblable, d’autant plus que le suspect avait un intérêt à la disparition de la femme, en conflit avec son ex-compagne, afin de récupérer celle-ci.
Le tribunal avait écarté la thèse du suicide, relevant que les constatations médicales évoquent l’intervention d’un tiers, les lésions étant incompatibles avec cet acte, et la victime n’ayant rien de suicidaire dans son comportement antérieur. Il soulignait la gratuité de l’acte, le jeu malsain de l’accusé, décrit comme manipulateur, agressif et violent, et jaloux, même d’un chien. Il rejetait les arguments de la défense qui réclamait son acquittement, les déclarant peu péremptoires. (LB)