Agribex, le grand salon professionnel belge pour l’agriculture, l’élevage et les espaces verts, devait ouvrir aujourd’hui à Bruxelles. Depuis le début de la pandémie, c’étaient les premiers concours d’envergure à être organisés en Belgique. Suite aux mesures sanitaires, il a été annulé deux semaines avant l’événement. Le Lierneusien Jean-Louis Neuville devait y participer. Il avait raflé tous les prix voilà deux ans.
Nous sommes à Lierneux. Dans l’exploitation agricole de Jean-Louis Neuville. Dès l’entrée de l’étable, les macarons colorés donnent le ton. Les prix et coupes sont tellement nombreux qu’il lui est difficile aujourd’hui de les dénombrer.
Au total, 30% de son troupeau est qualifié d’excellent, c’est-à-dire qu’ils possèdent des qualités morphologiques exceptionnelles. Bref, son étable compte une proportion extraordinaire de reines de beauté. Et il comptait bien les faire concourir à Agribex. Malheureusement, le salon bruxellois a été annulé.
« La première réaction c’est la déception de toute façon. Déception parce que bon, on avait anticipé toute la préparation depuis début septembre et se retrouver entre éleveurs, mais tout ça est annulé et nous voilà encore reclus dans nos fermes », soutient Jean-Louis Neuville, agriculteur d’Haumont Hill.
Voilà 2 ans, il avait raflé tous les prix à Agribex. Du jamais-vu dans l’histoire du salon. Il espérait cette année aussi bien s’illustrer: « C’est une source de motivation et de comparaison. Savoir si on a bien travaillé dans ses choix génétiques. Le plus important. Voir où on se situe. Si on a fait du bon travail ».
Un travail quotidien et de longue haleine. Ici, les vaches sont lavées toute les semaines, elles sont dressées, reçoivent une alimentation bien spécifique et tondue entièrement...
Il faut dire que des premiers prix représentent aussi des retombées économiques. Les championnes se vendant mieux que des vaches ordinaires, et même en dehors de nos frontières.
(Aurélie Michel)