« C’est un secteur qui est au bord de la pénurie pour lequel il y a un gap énorme entre les attentes de la clientèle, qui doit parfois attendre 3 ou 4 mois pour avoir une aide-ménagère ou un aide-ménager, et le nombre de candidats que nous pouvons proposer à l’emploi », constate Frédéric Frères, chargé de partenariats et de projets à La Buanderie.
« Nous avons plus ou moins 200 salariés sur nos 4 agences à Embourg, Battice, Theux et Malmedy, mais aujourd’hui il nous en faudrait 100% de plus. Si on avait 300 à 350 employés on pourrait répondre à la demande en constante évolution. »
« Une aide-ménagère, ou un aide-ménager, va travailler en clientèle privée avec des compétences en communication, avec la capacité de pouvoir établir un relationnel, d’être à l’écoute aussi des demandes des clients parce qu’une aide-ménagère fait du nettoyage mais fait aussi du repassage, des petits travaux de couture, va faire des courses pour des personnes parfois assez isolées et qui sont en demande de ce type d’accompagnement. On reste sur un métier avec une empreinte sociale assez forte. »
C’est donc tout le secteur qui souffre du manque de main d’œuvre. En précisant que La Buanderie est aussi une société d’insertion agréée par la Région wallonne.
« C’est une partie du métier intéressante chez nous, c’est qu’on a la branche « tremplin-rebond », ce qui veut dire que certaines personnes postulent avec un projet professionnel dans la tête, sans l’idée d’être aide-ménagère ou aide-ménager toute leur vie, parce que c’est un métier qui reste pénible physiquement sur le long terme quand on le fait à un gros volume horaire, et donc on a des personnes sui se servent de La Buanderie comme une passerelle de transition pour pouvoir aller vers autre chose à termes. Et nous on les accompagne justement tous les jours dans ces projets », conclut Frédéric Frères.
On notera qu’en 2021 par exemple, ce sont plus de 5.000 offres d’emploi dans le secteur des aides-ménagères qui étaient proposées, alors que depuis la situation n’a pas vraiement évoluer.