Ce sera déjà le 8ème Convoi de la Solidarité qui prendra la route dans quelques heures depuis notre arrondissement. Direction, l’Ukraine, le centre du pays, pour s’assurer que tout le matériel sera correctement distribué. Dans ce camion, ukrainien qui plus est, seront entassés des dizaines de palettes contenant du matériel médical et des produits de 1ère nécessité.
« Aujourd’hui les besoins ont évolué avec l’hiver, on amène des générateurs, des groupes électrogènes, des lits médicalisés avec beaucoup de matériel médical parce qu’il y a une demande croissante à ce niveau-là, on a pas mal de palettes de nourriture, vivres non périssables, des bougies également, ou encore des vêtements chauds », détaille Jonathan Nouichi, à la tête de cette ASBL Convoi de la Solidarité Belgique, qui a encore pu compter sur un bel élan ces dernières semaines, notamment de la part d’une association similaire de Namur. « Ce camion va arriver à Ouman, une ville en plein centre de l’Ukraine, à 200 km de Kiev, avant qu’on ne dispatche le matériel nous-mêmes dans différents lieux et hôpitaux. »
Ce Convoi est aussi un passage de flambeaux, entre la nouvelle solidarité qui s’est créée autour du peuple ukrainien, et l’ASET, l’Accueil-santé des enfants de Tchernobyl qui arrête ses activités après 31 ans d’accueil des enfants touchés par la catastrophe nucléaire.
« Après la cessation de nos activités nous avons essayé de trouver une association qui pourrait bénéficier de notre expérience et de notre soutien, c’est comme ça qu’on a trouvé l’association de Jonathan qui correspond à notre façon de voir, de travailler, et à qui nous pouvons apporter notre soutien », sourit Josine Deru, ancienne cheville ouvrière de l’ASET, qui a apporté pas mal de matériel et de produits qui restaient de l’ASBL, en plus d’un soutien. Financier.
Mais au-delà de la solidarité qui ne se dément pas en Belgique, entre associations également, ce voyage en terres ukrainiennes n’est pas sans danger pour le convoi, et pour ceux qui vont l’accompagner. « Le danger est là pour l’instant, maintenant on fait le maximum pour ne pas se retrouver dans des zones chaudes. On sait qu’il y a une part de danger manifeste, mais on fait tout pour éviter les zones dangereuses », précise Jonathan Nouichi.
Le camion a été chargé ce vendredi, le chauffeur prenant la route ce week-end, rendez-vous étant fixé en milieu de semaine prochaine en plein cœur de l’Ukraine. (O.T.)