A 77 ans, Giovanni de Dison doit répondre de viols et d’atteinte à l’intégrité sexuelle d’une mineure de 11 ans. Cette dernière s’était confiée à sa grand-mère car elle craignait la réaction de son père. Elle avait raconté que passionnée par les chevaux, elle s’occupait de ceux-ci, lorsque le propriétaire qu’elle aimait bien en avait profité pour d’abord l’embrasser sur la bouche, puis lui toucher la poitrine, s’introduire dans sa culotte, et enfin l’amener dans son salon où il l’avait fait déshabiller et avait tenté d’introduire son sexe en elle, ce qui lui avait fait mal. Elle raconte aussi qu’elle n’a jamais eu la force de dire non, et que Jean comme elle l’appelait lui avait dit de se taire sinon il irait en prison.
Les images d’une caméra de surveillance où on le voit embrasser la poitrine de la gamine l’ont bien forcé d’admettre cela, mais juste ça et des bisous sur la bouche, en disant que c’était Gina (prénom d’emprunt) qui avait soulevé son T-shirt. Pour le reste, il nie tout devant le tribunal. « Jamais quelqu’un n’est venu dans mon salon, et je n’ai jamais violé ni fait du mal à personne. »
Me Michel, partie civile, révèle qu’au moins 12 personnes interrogées ont dit qu’il était attiré par les corps enfantins. Il a même reconnu être séduit par la beauté de Gina, mais sans excitation car il n’a plus de libido.Et qu’il décrit comme aguichante. Alors que les experts le décrivent comme quelqu’un de pervers et narcissique. Il réclame 5.000 euros pour chacun des parents effondrés, et 15.000 euros pour Gina, des sommes provisionnelles.
Mme Herman, ministère public, se déclare sans voix devant l’attitude du prévenu, que 66 ans séparent de Gina, pour qui les conséquences sont désastreuses, car elle a même consulté des sites parlant de suicide. Elle décrit le manège pervers du prévenu qui exerçait une emprise totale sur Gina, qui craignait de perdre son plaisir de s’occuper des chevaux. N’ayant aucun sentiment de culpabilité, il est jugé à risque de récidive élevé. C’est pourquoi elle réclame 10 ans de prison, plus 5 ans de mise à disposition du tribunal.
Son avocate, Me Campagna, signale que la gamine n’a pas été déflorée, ce qui renforce sa contestation farouche de tout viol pour lesquels elle demande l’acquittement. Mais pourquoi donc Gina a-t-elle dénoncé de tels faits ? Pour elle, c’est pour une question d’argent. Elle révèle qu’au total, c’est la somme exorbitante de 750.000 euros que la partie civile réclame. Pour les attouchements qu’il reconnaît, elle sollicite un sursis probatoire
Jugement le 6 janvier (L.B.)