Hélène (prénom d’emprunt) n’a que 11 ans lorsqu’elle reçoit sur son smartphone un message d’un homme qui éveille sa curiosité. Pendant plusieurs jours, son interlocuteur, parfaitement au courant de son âge, tente de gagner sa confiance. Jusqu’au jour où elle reçoit un message l’invitant à une rencontre à but ouvertement sexuel, dans la voiture de l’individu. Un message qui sera heureusement intercepté par son père. Le prédateur est un Welkenraedtois de 61 ans, qui a déjà été condamné à 2 ans de prison pour viol d’une mineure. Et l’on apprendra que sa propre fille a déposé contre lui des accusations d’abus sexuels, mais les faits étaient prescrits lors de ses révélations.
L’homme a donc comparu devant le tribunal correctionnel toujours détenu, où a il a eu une défense ridicule : « La rencontre ne se serait jamais faite. Je voulais simplement lui faire peur, pace qu’elle m’avait traité de gros !» . Un argument que le tribunal a jugé peu crédible.
La partie civile avait évoque le désastre qu’ont provoqué ces faits dans cette famille « Le papa est écrasé par un énorme sentiment de culpabilité, pour avoir laissé un smartphone à sa gamine, et ne l’avoir pas assez surveillée. Et chez Hélène elle-même, qui a fait une tentative de suicide, et est toujours suivie par un psy régulièrement. »
Le ministère public avait l’accent sur la personnalité extrêmement inquiétante du prévenu, dont le rapport psychologique est catastrophique. On a ainsi retrouvé trois profils de jeunes filles sur son téléphone. Et il a même été jusqu’à rejeter la faute sur la gamine, en disant que c’est elle qui le chassait. Le risque de récidive est élevé, et c’est pourquoi il réclamait 4 ans de prison.
Mais son avocate, Me Paulina Dandenne, avait réclamé son acquittement, du chef d’une disposition de la loi qui prévoit que la rencontre provoquée doit avoir eu lieu. Elle l’a obtenu pour cette prévention mais qui a été requalifiée autrement par le tribunal qui le condamne à 3 ans de prison ferme. (L.B.)