Le 28 juillet 2018, à Limbourg, deux ambulanciers de la zone de secours Vesdre-Hoëgne-Plateau sont violemment agressés par un individu à qui ils tentaient de porter secours après une tentative de suicide. Avec une rapidité peu habituelle, le procès de l’individu en question a eu lieu devant le tribunal correctionnel de Verviers, en présence d’une forte délégation de pompiers qui tenaient à marquer le coup par leur présence. Ce jour là, deux des leurs sont appelés pour une tentative de suicide à Limbourg. Ils trouvent un homme à terre, baignant dans son sang, mais conscient. Visiblement, il s’était tranché le poignet. Ils veulent l’aider à se relever, mais il se laisse tomber de tout son poids. « Soudain, il a bondi et mis un coup de poing au visage d’Antoine. Il l’a poursuivi et lui a encore donné cinq coups de poing à la tête. Lorsque j’ai voulu intervenir, il m’a donné deux coups de poing à la figure. Il a dit qu’il allait me tuer, et il m’a sauté dessus. Nous avons réussi à nous enfuir et à nous enfermer dans l’ambulance » racontait un des ambulanciers
« Il faut que la justice réagisse face à ce genre de faits qui se multiplient ces derniers temps » estimait Mme Albert, ministère public. « Il a fait preuve de violences incroyables vis-à-vis de gens qui venaient le secourir, puis a osé dire qu’il avait été traité comme un terroriste ! Il est seul responsable de ce qui s’est passé. » Elle réclamait un an de prison.
Comparaissant libre mais sans avocat, Raphaël pour sa défense avait admis qu’il était en tort. « Mais je ne suis pas un voyou. J’étais mal, et j’ai fait n’importe quoi, comme cela peut arriver à tout le monde. »
Le tribunal a souligné le mépris manifesté par le prévenu pour l’intégrité physique des personnes appelées à le secourir ainsi que le caractère inadmissible de son comportement. Il a également souligné l’absence de prise de conscience de la gravité des faits puisqu’il contestait les doutes portés par les ambulanciers sur son état d’affaiblissement. Il l’a condamné à un an de prison, avec sursis pour la moitié, soit 6 mois ferme. (L.B.)