Les dégâts étaient nombreux à Limbourg, la ville a beaucoup perdu et a très vite recherché à se reconstruire. Toujours chercher à avancer était déjà la devise de la ville au lendemain de ces terribles inondations. Aujourd’hui, 6 mois après, tout n’a pas changé, cela relevait de l’impossible, mais pas mal de choses a bougé malgré tout. La période paraît aujourd’hui plus creuse, mais la commune tient à rassurer ses habitants, cela avance. " Beaucoup de choses ont avancé que ce soit dans l’aménagement de l’espace public, de la réouverture des commerces, les services publics sont toujours restés accessibles à la population. Le logement, c’est lent mais les gens commencent doucement à retourner chez eux. Les choses ont avancé et on a des perspectives. On sait où on veut aller. On était là le 14, le 15 juillet et on est toujours là"
Si les particuliers comme les commerces ont, pour certains, tout perdu. Le domaine public lui aussi a, en grande partie, été détruit, mais il se relève petit à petit.
" On n’a pas traîné, on a lancé une série de marchés qui nous ont permis ou qui vont nous permettre de revoir l’égouttage, les routes mais aussi les places. On devra aussi penser aux bâtiments publics. L’une des priorités aujourd’hui, ce sera le pont de Vesdray. Le pont a été détruit et il coupe le hameau de la population. On a, pour l’instant un passage à gué mais cette solution n’est pas pérenne. 900.000 euros sont donc prévus pour le réaménagement de ce pont", ajoute Stephen Bolmain, le 4ème échevin de la Ville.
13 500 000 euros au total sont, pour l’instant, engagés par la commune qui n’est pas encore au bout de ses surprises. Un budget pourtant énorme pour une commune de 6000 habitants. La commune voit aujourd’hui l’occasion de penser au futur et d’adapter sa stratégie. " On va devoir adapter nos projets. C’est ce que l’on fait déjà pour le pôle administratif, c’est ce qu’on va faire pour le quartier du vieux moulin, c’est ce qu’on va faire aussi pour nos logements communaux et du CPAS, on va devoir les adapter. Au niveau des espaces publics, on va peut-être devoir repenser les choses. Hercule avait 7 travaux, la ville de Limbourg en a 31 et j’espère que l’on va pouvoir les démarrer avant la fin de la législature", précise encore la Bourgmestre.
Mais rien n’est simple, la commune aimerait aujourd’hui que ces procédures soient simplifiées pour tout le monde, que les études aillent plus vite, que l’argent soit débloqué plus vite, que la structuration de l’Etat belge soit plus simple pour éviter la multitude d’intervenants . "On le demande depuis juillet et j’espère que cela va se simplifier", conclut Valérie Dejardin.