Un Albanais de 24 ans risquait 5 ans de prison devant le tribunal correctionnel de Verviers où il est accusé du viol d’une jeune Salvadorienne de 15 ans. Et il a bel et bien été condamné à cette peine.
Les faits se déroulent la nuit du 1er janvier 2020 dans le camp de réfugiés Fedasil de Jalhay. Quatre Albanais passent le réveillon dans un mobil home du camp en compagnie de deux jeunes réfugiées salvadoriennes, dont l’une n’a que 15 ans. C’est cette dernière qu’un des Albanais va entraîner de force dans un autre mobil home. « Il a commencé par fermer la porte à clef, m’a attaché les mains puis arraché mes vêtements, et m’a violée. Puis il m’a menacée de me tuer si j’en parlais » raconte la victime, choquée et visiblement traumatisée, qui a pu s’échapper quelques heures plus tard. De son côté, le prévenu, qui comparaissait détenu, niait toute violence et rapport de force.
Pour le ministère public, il s’agit ni plus ni moins d’un viol crapuleux de la part d’un individu dangereux qui considère les femmes comme des chiennes. Il réclamait cinq ans de prison et une mise à disposition du tribunal d’application des peines (TAP). Ce que tribunal, estimant les préventions établies, a effectivement ordonné. La défense de son côté plaidait l’acquittement au bénéfice du doute. (L.B)