Un Spadois de 30 ans risque jusqu’à cinq ans et demi de prison pour trois faits de viol commis sur deux femmes, et des faits de violence commis sur une troisième. Dans un premier cas, il aurait violé à deux reprises, en 2017 et 2018, une ex-compagne que par ailleurs il harcelait. Ce qu’il nie. « Il ne s’est rien passé de sexuel entre nous, je ne suis pas rentré chez elle. » prétend-il alors que la victime se plaint d’avoir été violée dans les communs de son immeuble. Une deuxième femme, elle aussi un ex-compagne, s’est plainte d’avoir subi une agression sexuelle de sa part. « Nous avions continué une relation d’amitié,et nous avions régulièrement des rapports sexuels. Ce jour là, je n’ai pas perçu chez elle l’expression d’un refus, sinon j’aurais arrêté » se défend-t-il. La victime avait pourtant les mains entravées. « C’est elle qui me l’avait demandé » prétend-t-il. « La prochaine fois, je demanderais une autorisation écrite avant ».
Une troisième femme, infirme, se plaint d’avoir été violemment battue par lui. « Elle ne voulait pas que je la quitte. Elle a saisi un couteau qu’elle a voulu me plonger dans le ventre. Je n’ai fait que la repousser ». Ce qui n’explique pas les hématomes et les plaies sur tout le corps, des traces d’étranglement, et un dentier cassé.
Pour le ministère public, ses versions ne tiennent évidemment pas la route. Trois femmes qui se plaignent de violences diverses, c’est beaucoup. Il réclame donc une peine d’un total de 5 ans et demi pour les viols et pour les coups. La défense sollicite de son côté un acquittement pour les accusations de viol, et un sursis probatoire pour les coups.
Jugement le 2 avril. (L.B.)