Un jeune homme de 20 ans était poursuivi devant le tribunal correctionnel pour avoir fomenté un attentat contre un commissariat de Liège et appartenance à une organisation terroriste. Le ministère public réclamait 10 ans de prison ferme. Il a été finalement condamné à 5 ans, mais avec sursis probatoire.
Le jeune Eupenois en question, radicalisé, avait été arrêté en novembre 2020, à la suite de la découverte chez lui de deux vidéos par lesquelles il prêtait allégeance à l’état islamique et surtout prévoyait de perpétrer un attentat contre un commissariat de Liège. Il exhortait en outre ses frères musulmans à perpétrer d’autres attentats.
Le ministère public avait requis une peine de 10 ans de prison ferme pour ces deux chefs d’accusation. La défense de son côté avait plaidé qu’aucun signe de passage à l’acte n’avait été relevé, aucune arme trouvée, ni même des dates ni des endroits n’avaient été précisés, que c’était en fait des menaces en l’air. Elle demandait donc une peine de prison avec sursis probatoire, soit une peine qui ne dépasse pas 5 ans de prison.
Le tribunal a donc été sensible à ses arguments, puisque c’est effectivement la peine prononcée. Une peine sans doute illusoire, dans la mesure où les conditions mises à ce sursis seront difficiles à respecter par l’intéressé. Il faut savoir en effet que ce dernier est de nouveau incarcéré après avoir été arrêté en compagnie de sept autres gaillards qu’on soupçonne de préparer des attentats de nature terroriste. Parmi les cibles envisagées, des commissariats de police à nouveau, mais aussi Bart De Wever, l’actuel bourgmestre d’Anvers ! (L.B.)