Un Spadois de 31 ans était accusé devant le tribunal correctionnel de Verviers de viols sur sa nièce qui n’avait que 7 ans quand ces faits ont commencé et qui ont perduré pendant 10 ans. La victime évoque différents actes graves, qui vont jusqu’à la pénétration vaginale et même anale, à raison d’au moins une fois par mois pendant 10 ans. Michaël a dû en répondre devant le tribunal correctionnel, où il a comparu libre. Comme il l’a fait depuis le début, il reconnaissait des « gestes déplacés » sans plus. Mais niait toute pénétration, et donc les viols qui lui sont reprochés.
Me Luypaert, partie civile, était choquée qu’il puisse contester les viols. Elle parle du vol de l’enfance de la victime, et des conséquences terribles pour le cercle familial. Le prévenu ne semble pas comprendre combien son comportement a été destructeur pour la victime, qui aura besoin d’un traitement de longue durée pour se reconstruire.
Le ministère public avait souligné l’absence apparente de remise en question de Michaël. « Il essaye de nous faire croire que c’était des jeux de gosses, sans plus. Il a mis en place un mécanisme de séduction, lui promettant monts et merveilles, y compris la promesse de vivre avec elle plus tard. Et il a continué alors qu’il était déjà en couple avec quelqu’un d’autre. » Evoquant la victime, il souligne son état dépressif majeur et sa grande souffrance. Il réclamait 6 ans de prison.
Pour son avocat Me Bailly, les faits étaient anciens et depuis lors il a repris une vie normale en couple, sans délinquance sexuelle connue. Il estimait que la prison ferme serait inadéquate, et sollicitait dès lors un sursis, ce qui implique une peine qui n’excède pas 5 ans.
C’est la voie suivie par le tribunal, qui déclare les viols établis et condamne Michaël à 5 ans de prison, avec un sursis probatoire dont la condition d’une prise en charge par un service spécialisé dans la délinquance sexuelle. (L.B)