Le 30 août dernier, lors d’un contrôle de police, les agents détectent une forte odeur de cannabis dans le véhicule conduit par Calogera Guccio (46 ans) avec à son bord son compagnon Olivier Cocquyt (35 ans), tous deux habitant à Welkenraedt (précédemment à Dison). La fouille du véhicule sera bénéfique, puisqu’on y découvre 115 grammes de cannabis, des amphétamines et du speed, ainsi qu’un pistolet et une somme de 500 euros, alors qu’ils émargent tous les deux à la mutuelle.
Que dire alors de la perquisition qui est effectuée chez eux, où on trouve 20 pacsons pour un total de 280 grammes d’amphétamines, 348 grammes de produits de coupe, 400 sachets de conditionnement, 58 sachets de résidus de cannabis, 2 balances de précision ainsi que 2 cartes SIM. Largement de quoi soupçonner un gros trafic de produits stupéfiants interdits, ce qui est conforté par l’examen de son GSM qui révèle de nombreuses transactions portant sur des produits stupéfiants. Et tout ça dans un logement où résident aussi la fille de Guccio et les deux enfants de Cocquyt âgés de 6 et 11 ans qui y viennent le week-end.
Cocquyt est mis sous mandat d’arrêt, et c’est toujours détenu qu’il comparaît devant le tribunal correctionnel ainsi que sa compagne pour trafic de drogue et association de malfaiteurs. Où l’homme déclare qu’il a commencé à consommer du cannabis à l’âge de… 12, 13 ans, qu’il consomme actuellement pour 900 euros de cannabis par mois, et qu’il lui est arrivé de dépanner des amis sans toutefois faire des bénéfices Et le pistolet ? « Je l’avais par peur d’être racketté à Hodimont ». Il avoue qu’on lui livrait les produits par centaines de grammes, ou alors il allait s’approvisionner en Hollande.
Quant à elle, il est établi qu’elle l’accompagnait dans tous ses déplacements, car il ne possédait plus de permis de conduire, et l’aidait activement dans ses activités de dealer.
Le tribunal les a condamnés, lui à 40 mois de prison avec sursis probatoire pour la moitié et 16.000 euros d’amende, elle à 30 mois de prison avec le même sursis et 12.000 euros d’amende, plus 1.360 euros de frais de justice. Il a retenu la prévention d’association de malfaiteurs, car dit-il, leurs activités ont dépassé la vie normale de couple avec une professionnalisation d’une activité criminelle. (L.B.)