Un Malmédien de 34 ans au passé judiciaire déjà chargé a été condamné à 4 ans de prison ferme après une rixe don les conséquences pour une victime ont été gravissimes. Celle-ci en est réduite pratiquement à un état végétatif.
Le 18 décembre dernier, la police découvre place Albert 1er à Malmedy, à 3h20 du matin,le corps d’un homme gisant inanimé sur le sol par une température négative, en difficulté respiratoire, avec une importante tâche de sang autour de la tête. Il s’agit de N., un homme âgé de 38 ans. Un témoin décrit la scène d’un homme roux, barbu, portant une veste rouge, agressant la victime, qui est transportée à l’hôpital dans un état grave.
Peu après, l’agresseur est identifié et arrêté. Il s’agit de J. K., un Malmédien de 34 ans au passé judiciaire déjà lourd. Les caméras de surveillance démontrent qu’il avait déjà eu un peu auparavant une altercation avec un autre homme qu’il avait envoyé au sol dans un café proche, dont il avait été expulsé. Dans cette rixe, N. était intervenu pour séparer les deux hommes, mais K. avait attendu leur sortie à proximité. Malheureusement, la scène avec N. se situe hors-champ des caméras.
Aux policiers, K. déclarera qu’il se souvient avoir donné un bon coup de poing à N., et comme le gars ne bougeait plus, être parti et être rentré chez lui. Et pourquoi cette agressivité ? Là, il ne s’en souvient plus, car il avait bu une « certaine » quantité d’alcool. Il admet d’ailleurs avoir un problème avec l’alcool et être du genre provocateur.
Une victime à l’état de légume
C’est toujours détenu que J. K. a comparu devant le tribunal correctionnel où le ministère public a insisté sur le caractère gratuit de cet acte de violence, et sur le passé judiciaire du prévenu. Il a en effet déjà été condamné à un an ferme en France pour drogue, à 15 mois ferme pour vol avec violence en 2015, à 30 mois dont 15 ferme en 2019 pour avoir cambriolé le commissariat de Stavelot et y avoir dérobé un pistolet, une carabine, des chargeurs, un gilet pare-balles, des menottes et une matraque télescopique. Et aussi une tentative d’extorsion avec un couteau et un marteau sur une femme accompagnée de son enfant !
Mais surtout, il y a les conséquences physiques et mentales gravissimes pour sa victime N. Celui-ci est selon la description médicale en état de conscience minimale, ne peut marcher ni parler, est entièrement dépendant et doit être nourri par sonde, avec un pronostic neurologique très sombre. C’est pourquoi le ministère public avait réclamé 5 ans de prison ferme.
La défense avait plaidé un sursis probatoire, ce qu’elle a obtenu pour une petite partie seulement de la peine prononcée : 5 ans, dont un avec sursis probatoire, soit 4 ans de prison ferme, et 1.600 euros d’amende avec en outre 3.250 euros de frais de justice. Quant aux dommages causés à N., ils seront évalués plus tard, mais ils seront bien sûr considérables.
LUC BRUNCLAIR