30 mois de prison pour avoir terrorisé son quartier à Creppe

|

Le 4 juillet dernier, un homme se présente dans un restaurant de Creppe, près de Spa, où il a dans l’idée de pénétrer accompagné de ses… deux moutons. Devant le refus de le laisser entrer en si étrange compagnie, l’homme s’énerve et mène un tapage infernal en insultant la patronne et les clients en terrasse, allant même jusqu’à promettre une balle dans le buffet à la patronne.

 Lorsque la police arrive, il n’est plus sur place, mais on n’a aucune peine à l’identifier, car il est bien connu de la police pour exaspérer tout le voisinage depuis quelques semaines, suite à une pétition de riverains opposés  au projet immobilier d’un promoteur à qui il avait vendu des terrains. Depuis lors, ça n’arrête pas : musique à fond fenêtres ouvertes pendant la nuit, propos injurieux et menaçants à tout va, clôture démolie, compresseur et disqueuse en fonctionnement en pleine nuit, et même des menaces avec une tronçonneuse.

C’est donc toujours détenu que Didier Regnier, 54 ans, a comparu devant le tribunal correctionnel, poursuivi pour une série de préventions telles que coups à agents, injures, menaces avec arme, harcèlement, rébellion etc.. Où il se montre repentant en reconnaissant des comportements inadéquats. « En prison, j’ai pris conscience de ma conduite. Je regrette d’avoir importuné mes voisins. Si j’ai réagi ainsi, c’est parce que la pétition ne faisait que menacer la vente de terrains dont je voulais me débarrasser. »

Des regrets auxquels M. Lelotte, ministère public, ne croit pas un instant. Notamment à cause de son casier judiciaire, lourd d’une dizaine de condamnations, dont une flopée pour ivresse au volant, mais aussi pour homicide involontaire lorsqu’il a causé la mort de son épouse dans un accident de la route, en 2006. Et encore en 2016, déjà pour menaces avec arme après avoir  menacé des voisins avec une tronçonneuse. « Je crains un drame un jour prochain » dit-il en réclamant une peine de 30 mois de prison, dont la moitié au moins ferme.

 Son avocat Me, Bertrand Thomas situe la dérive de son client après sa première condamnation pour l’homicide involontaire de son épouse. Depuis lors, il a sombré dans l’alcool, qui est le dénominateur commun de ce qu’on lui reproche. Depuis ses six mois de détention, il a évolué, ce n’est plus le même homme. Le laisser en prison ne servirait à rien. Et de préconiser un sursis probatoire total, pour favoriser une prise en charge nécessaire au plus tôt.

Un raisonnement que le tribunal a suivi, en condamnant le prévenu à 30 mois de prison, mais avec sursis pour le surplus de la détention préventive.( L.B.)

Recommandations

Image
Rodt: « mush for fun » ou quand les chiens de traineaux font le spectacle

Rodt: « mush for fun » ou quand les chiens de traineaux font le spectacle

Image
Rôles et carnaval font bon ménage à Jalhay!

Rôles et carnaval font bon ménage à Jalhay!

Image
Suspension du prononcé pour une tentative de meurtre sur son compagnon

Suspension du prononcé pour une tentative de meurtre sur son compagnon

Image
La grève au TEC Liège-Verviers se poursuit !

La grève au TEC Liège-Verviers se poursuit !

Image

La situation infirmière toujours plus critique.

Image
Malmedy : il rêvait de devenir agriculteur, aujourd'hui il est à bout

Malmedy : il rêvait de devenir agriculteur, aujourd'hui il est à bout

Image

Ce père de 7 enfants risquait 5 ans de prison pour le viol d’une enfant de 13 ans : il écope de 40 mois avec sursis

Image

Une chandeleur gourmande à l'école Sainte-Marie à Heusy

Image

Les voisins veillent dans le quartier des Boulevards, à Verviers

Image

Des dealers qui ne se considèrent pas comme des dealers

Image

Grand déménagement pour l’ASBL Entraide les Galapias

Image

Vincent Van der Weide : " Dans nos bus, on travaille la peur au ventre "

Image

150 kms à travers les Fagnes en voitures décapotables d'avant 1931 !

Image

La passerelle "Fil de fer" enfin sécurisée entre Verviers et Dison

Image

Des agriculteurs de trois pays manifestent à Steinebrück