Il n’y avait guère de suspense pour le verdict de la chambre criminelle du tribunal correctionnel de Verviers quant à la culpabilité de Thierry Tiquet dans la mort de Anny Ku, une dame d’origine chinoise de 40 ans. Ce jeudi matin, le tribunal l’a déclaré coupable d’assassinat, c’est-à-dire de meurtre avec préméditation, et l’a condamné à 24 ans de prison. Le ministère public avait requis le maximum de la peine applicable, soit 30 ans.
Le 1 octobre 2016, un promeneur, en l’occurrence Thierry Tiquet, découvrait dans les bois de Pepinster le corps sans vie d’une dame d’origine asiatique, Anny Ku. Visiblement, la dame avait été tuée soit d’un coup de couteau, soit par strangulation. Le promeneur, auteur de la découverte, était cependant immédiatement soupçonné, et arrêté. Il s’est avéré en effet qu’il connaissait bien la victime, une amie proche, qui lui avait confié ses intentions de suicide. Et de confier qu’il avait assisté de loin au suicide de la dame, qui aurait d’abord planté un couteau en terre en se laissant tomber dessus, puis se serait étranglée elle-même. Une version assez invraisemblable, d’autant plus que le suspect avait un intérêt à la disparition de la femme, en conflit avec son ex-compagne, afin de récupérer celle-ci.
Le tribunal a écarté la thèse du suicide, relevant que les constatations médicales évoquent l’intervention d’un tiers, les lésions étant incompatibles avec cet acte, et la victime n’ayant rien de suicidaire dans son comportement antérieur. Il souligne la gratuité de l’acte, le jeu malsain de l’accusé, décrit comme manipulateur, agressif et violent, et jaloux, même d’un chien. Il rejette les arguments de la défense qui réclamait son acquittement, les déclarant peu péremptoires.
Thierry Tiquet n’était pas présent pour entendre ce verdict, ayant été victime d’un A.V.C. récemment. Il a 30 jours pour faire appel. (L.B.)