Comptant déjà 13 condamnations à son palmarès, un Verviétois de 41 ans a de nouveau comparu, détenu, devant le tribunal correctionnel de Verviers pour deux scènes de coups portés à sa propre mère et à deux de ses sœurs, ce qu’il niait. En vain. Une nouvelle condamnation vient s’y ajouter, à 20 mois de prison ferme.
Les tribunaux, Abdellah Harbach connaît, puisqu’il y a comparu pour la 14 ème fois de sa vie, à peine âgée de 41 ans. Avec à la clef 13 condamnations pour vols, coups et blessures et surtout stupéfiants, dont deux à deux ans de prison et une à trois ans, et la dernière datant à peine du 23 mars dernier. « C’est vrai, je suis poly toxicomane » avait-il reconnu devant le tribunal correctionnel où il avait comparu pour deux scènes de violence à l’égard de sa propre mère et deux de ses sœurs.
La première a lieu en décembre 2022 à l’hôpital de Verviers où sa mère est hospitalisée suite à une fracture de la hanche consécutive à une chute. Il reconnaissaitt une altercation avec sa sœur, mais pas des coups qu’on lui reproche de lui avoir portés. « J’ai demandé de l’argent à ma mère, car à ma sortie de prison, je n’avais pas un sou. Elle a refusé et je me suis disputé avec ma sœur, mais je ne lui ai pas porté de coups. Ma mère a fini par me donner 50 euros » racontait-il.
Sa mère au sol
La deuxième scène, du même tonneau, a lieu moins d’un mois plus tard, le 1er janvier 2023. Là aussi, il était venu quémander de l’argent à sa mère, ce qu’elle avait refusé. Il lui a alors arraché sa sacoche en la faisant tomber de sa chaise roulante, éparpillant le contenu pour lui dérober 20 euros. Comme sa sœur lui barrait la porte de sortie, il lui a porté un coup de poing avant de s’échapper par la fenêtre. « Je ne lui ai porté aucun coup, elle pèse 120 kg ! » avait-il protesté. « Et si ma mère est tombée, c’est parce qu’elle s’est levée pour prendre sa sacoche et me donner 20 euros ». Mais pas de chance pour lui, un de ses frères l’a vu donner le coup de poing à sa sœur alors que sa mère gisait au sol.
Aucun respect pour sa famille
Me Uerlings, partie civile, avait parlé de déchéance totale jusqu’à harceler sa mère et lui voler de l’argent pour sa drogue, tandis que M. Seret, ministère public estimait qu’il ne méritait plus aucune clémence, lui qui n’a aucun respect pour sa famille, allant jusqu’à piquer la nourriture de sa maman. Il avait réclamé 25 mois de prison.
Me Cochart, qui assurait sa défense, n’avait pu que décrire l’infernal engrenage de la drogue dans lequel il était tombé suite au décès de son frère… en prison, en 2005. Il souhaitait un sursis probatoire, de manière à ce qu’il puisse aller en cure et traiter son addiction. Mais c’est raté, puisque le tribunal, estimant toutes les préventions établies, l’a condamné à 20 mois de prison ferme. (Luc Brunclair)