La chambre criminelle du tribunal correctionnel de Verviers a rendu son verdict cet après midi dans l’affaire mis à charge d’Adrien Rompen, ce pompier de Welkenraedt accusé d’avoir tué son épouse Charlène Grosdent. Elle l’a reconnu coupable de meurtre, et condamné à 20 ans de prison, en écartant comme étant non prouvée la préméditation de son acte.
Le 8 avril 2015, Charlène était victime d’une chute dans l’escalier. Grièvement blessée, elle est transportée à la clinique d’Aix La Chapelle où elle décède deux jours plus tard. Des examens approfondis menés à la clinique d’Aix ont permis d’établir que la chute avait été provoquée. En juin, le mari Adrien Rompen était incarcéré sur bases de ces rapports. Il a alors avoué avoir eu une dispute avec son épouse à cause de son infidélité, dispute au cours de la quelle il aurait poussé involontairement Charlène dans l’escalier.
Inculpé au départ de meurtre, l’accusation s’est muée en assassinat, des éléments de l’enquête permettant d’établir une préméditation. C’est en tout cas sur cette base qu’il était poursuivi devant la chambre criminelle. Les résultats de l’autopsie indiquent en effet un étranglement prolongé, d’au moins 3 minutes.
La défense assurée par Me Mayence avait plaidé pour une tentative de meurtre tout en contestant toute préméditation, estimant que le décès avait été provoqué par le débranchement de la machine.
Le tribunal a estimé que les lésions subies étaient mortelles, et le décès de toute façon inévitable, et qu’il y avait intention volontaire de Rompen, et donc meurtre. Mais que la circonstance aggravante de la préméditation n’était pas suffisamment prouvable. Il a condamné Adrien Rompen à 20 ans de prison. (L.B.)