C’est sur plainte d’une femme qui consultait un hypnotiseur connu dans la région de Herve, que ce dernier était poursuivi devant le tribunal correctionnel de Verviers pour viol. Le 7 juin 2018, elle en est à sa troisième séance, pendant laquelle elle s’effondre complètement et se met à pleurer. Elle quitte alors précipitamment les lieux, téléphone à son mari et moins d’une heure plus tard, c’est ensemble qu’ils déposent plainte pour… viol !
Selon elle, lorsqu’elle s’est effondrée, il l’a prise dans bras et l’a embrassée langoureusement. Elle était tellement sidérée qu’elle n’a pu réagir dans un premier temps. Il lui a ensuite caressé les fesses, puis s’est introduit dans sa culotte digitalement. Il s’est ensuite déshabillé, lui a mis son sexe dans la bouche, et c’est quand il a voulu la pénétrer qu’elle a enfin réagi et s’est rebellée.
Traduit devant le tribunal correctionnel où il était accusé de viol, il niait tout en bloc. « Il ne s’est strictement rien passé ». Il affirmait également qu’il n’y a pas eu hypnose ce jour là, tandis que Irène prétend qu’elle était hypnotisée, ce qui explique son manque de réaction initiale. « On ne peut forcer quelqu’un sous hypnose à faire quelque chose qui aille à l’encontre de ses valeurs » se défendait le prévenu.
Mais pour Mme Herman, ministère public, elle n’avait aucun intérêt à inventer une histoire pareille, et surtout échafauder un tel scénario pour déposer plainte dans l’heure qui suit. Et de réclamer trois ans de prison ferme.
Me Zévenne s’insurgeait contre les accusations formulées contre son client « C’est un cas typique de parole contre parole, il n’y a aucune preuve matérielle d’un tel acte ». Et de mettre en doute la crédibilité de la plaignante et donc réclamer son acquittement.
Mais le tribunal a estimé les préventions établies, et condamné le prévenu à 2 ans de prison, avec sursis. (L.B.)