2 ans de prison pour avoir brûlé son fils de 3 ans avec un fer à repasser

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C’est détenu que Thierry Nicolay (38 ans) de Stavelot avait comparu devant le tribunal correctionnel pour des préventions graves, celles de traitement inhumain sur six de ses enfants. Et notamment une scène qui s’est déroulée le 23 octobre 2021, lorsqu’il a brûlé volontairement son fils de 3 ans avec un fer à repasser dans le dos et sur la main. Une scène qu’il explique à sa manière : « Il jouait avec le fer à repasser, et j’ai voulu lui montrer que c’était dangereux. Je n’ai pas vu qu’il était branché. Je n’ai jamais voulu lui faire du mal ». Reste à expliquer comment il aurait pu démontrer le danger d’un fer si celui-ci était froid !

Les faits ont été découverts à l’école par l’institutrice, étonnée de voir la plaie du gamin même pas entièrement recouverte par un bandage qui ne tenait pas, et que les parents avaient soignée avec une simple pommade. Une absence de soins adéquats pour lesquels le père et la mère sont également poursuivis. « Si on ne l’a pas amené à l’hôpital, c’est parce qu’on avait tout ce qu’il faut à la maison » se justifiait le père, tandis que la mère admettait qu’elle a eu peur des conséquences pour son mari.

Interrogés, les autres enfants décrivent un climat de violences continuelles. Ils étaient régulièrement frappés, tirés par les cheveux ou les oreilles, rossés avec un martinet, et même brûlés avec un chalumeau. Ce dont il se défendait en admettant qu’il était sévère, certes, mais qu’il ne faisait que mettre au coin ou dispenser des fessées. « Le martinet ? Je n’ai jamais touché les enfants avec ça, c’était juste pour leur faire peur. Et je n’ai jamais brûlé un enfant, à part celui du fer à repasser. »

Des explications dénuées de toute vraisemblance, selon M. Seret, ministère public, qui évoque les témoignages des enfants qui parlent de punition pour l’affaire du fer à repasser, et de nombreux incidents violents. Il réclamait 23 mois de prison pour le père, et 11 mois pour la mère.

Pour Me Saive, son avocat, il n’est pas très fier de son comportement, qu’il regrette sincèrement. « Il ne prenait pas du plaisir à torturer ses enfants, qu’il aime. Mais il a simplement reproduit ce qu’il a lui-même vécu, une éducation à la dure". Il est déjà depuis 5 mois en détention préventive. Il sollicitait une peine avec un sursis probatoire pour le surplus de celle-ci.

Il a obtenu satisfaction, puisque le tribunal, estimant les préventions établies, a condamné le prévenu à deux ans de prison avec sursis probatoire pour le surplus de la détention préventive. Quant à la mère, elle bénéficie d’une suspension du prononcé.(L.B.)

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