Lundi passé, 15 Érythréens se sont installés dans le domaine des Fawes à Herve. Ces 15 personnes se sont battues pour quitter la dictature de leur pays. Aujourd’hui, elles sont en Belgique, mais leur combat n’est pas terminé. En effet, en pleine crise sanitaire, ils ont été mis à la porte de leur endroit de confinement à l’ancien tennis de Soumagne et ont du trouver refuge à Herve.
Le bourgmestre de Herve et les autorités auraient aimé être informés de la situation avant le déménagement. Mais de son côté, l’ASBL a dû faire vite pour retrouver un toit. "Le tennis a été racheté, même si un arrêté royal nous permettait de rester, nous n’avions pas envie de mettre à mal la vente, car les propriétaires nous ont beaucoup aidé", explique Delphine Verstrallen, la directrice de l’ASBL "L’Odyssée du monde".
Les autorités expliquent alors que le lieu de confinement doit rester le même au début et à la fin de celui-ci. La directrice a tout de même tenu à ce que chaque jeune soit déménagé individuellement en voiture pour respecter le confinement. Après avoir reçu une demande pour quitter les lieux de la part de la police, les autorités et l’ASBL ont décidé de se rassembler pour trouver un compromis.
"Nous voulons qu’une liste des personnes présentes soit réalisée et que le confinement soit respecté par les 15 Érythréens. Nous souhaitons également qu’ils régularisent leur situation. Pour cela, nous allons demander à Fedasil de tenir une séance d’information avec eux", souhaite Marc Drouguet, le bourgmestre de Herve. En contrepartie, les 15 transmigrants peuvent rester sur place jusqu’à la fin du confinement.
Reste à savoir si les Érythréens accepteront de régulariser leur situation. En effet, les migrants de ce pays veulent souvent rejoindre la Grande-Bretagne.
P.J.