Spa déjoue en seconde mi-temps contre Verviers (64-90)

Après une défaite qui leur a miné le moral, les Spadois reçoivent Verviers, gros morceau de la deuxième régionale B. Quatrièmes, les Verviétois ont de grandes ambitions cette année, mais Spa, avec un bilan à l’équilibre, n’est pas un petit poisson. Malgré tout, les Verviétois ont surclassé les locaux en deuxième mi-temps.

C’est le dernier match avant la trêve hivernale. Une raison pour Spa, qui reçoit Verviers, de clôturer leur belle première partie de saison en beauté. Et le début de partie est très disputé. Spa, n’est pas en réussite à l’adresse extérieure, mais les bleus pénètrent dans la raquette avec agressivité pour combler leur manque de réussite. Les Verviétois font bien tourner la balle pour créer des décalages dans une défense bien compacte. Les solutions sont toutes trouvées. Sous les ordres de leur coach, les noirs enfoncent le clou et jouent proche du panier. Roosen profite de sa taille pour marquer des paniers faciles. Mais la défense intelligente de Spa récupère de plus en plus de ballons et les locaux filent en transition. Ils mènent 22 à 18. « On a de bons shooteurs, mais si on ne fait pas mal à l’intérieur avec la qualité de pivots que l’on a, ça ne sert pas à grand-chose. Avoir des paniers faciles à l’intérieur ressert la défense et libère nos shooteurs. Pour moi, il faut d’abord travailler inside, et puis ressortir. Ils ont tendance à travailler à l’inverse, c’est pour ça que j’insiste », explique Bruno Dagnely, coach du BC Verviers.

Et oui, le coach insiste, et ça paye. Les Spadois sont trop frêle et rendent trop de centimètres à chaque poste. L’agressivité des Verviétois paye. Mais de l’autre côté, les bleus proposent aussi un basket de qualité. Ils jouent libérés, prennent du plaisir et se trouvent les yeux fermés. Ils profitent aussi de quelques errements défensifs pour rester au coude à coude avec les visiteurs. Mais Roosen appuie là où ça fait mal. Il fait un chantier dans la raquette adverse et redonne un avantage de deux petits points à son équipe. « Faire jeu égal contre Verviers, il n’y a rien à dire. On se battait sur tous les ballons, offensivement, ça marchait bien. Défensivement, on limitait pas mal l’adversaire, même si encaisser 40 points, c’est quand même beaucoup », confie Audric Muller, capitaine du RBC Spa.

« L’objectif, on ne le cache pas, c’est d’atteindre les playoffs »

Et les bleus vont encaisser encore plus de points dans le 3e quart-temps. Verviers a posé le verrou en défense et part en contre-attaque. Les noirs ont commencé pied au plancher, ils marquent 9 points en deux minutes : transition, adresse extérieure et même isolation bordure raquette, tout y passe. Les locaux craquent mentalement, et ne marquent que 10 points sur ce quart-temps. Alors qu’en face, tous les voyants sont au vert. Deux trois points du capitaine verviétois leur donnent 22 points d’avance. « Je pense que la fatigue physique et mentale est à prendre en compte. Quand on est à -15, on ne suit plus, on déjoue. C’est pas qu’il n’ont plus de bonne volonté, c’est que la tête et le corps ne suivent pas », explique Michel Pluys, coach du RBC Spa.

Spa ne suit le rythme effréné que propose Verviers. Leur réussite au poste bas attire la défense et libère les shooteurs. Les Spadois sont frustrés par de nombreux coups de sifflets de l’arbitrage en leur défaveur. Verviers termine alors le travail et met un point final à ce derby. « L’objectif, on ne le cache pas, c’est d’atteindre les playoffs avec une place la plus haute possible. Mais ici, on a fait une bonne mi-saison. On a eu quelques points négatifs, mais dans l’ensemble, c’est positif », évalue Laurent Gerlache, joueur du BC Verviers.

Du côté de Spa, leur bilan à mi-saison est tout autant positif quand les choses sont remises dans leur contexte. Les montants font belle figure en deuxième régionale. Score final : 64 à 90. (A.Millet)