"Girls are back in Stavelot"... Dans une semaine, les championnats provinciaux de basket reprendront leurs droits, et au club de Stavelot, cela coïncidera avec le retour d’une équipe féminine, en 3e provinciale. Une dizaine d’années après la dernière expérience probante en date.
Le projet a été initié par un groupe d’amies qui avaient déjà joué au basket ensemble dans le passé. Notamment autour des soeurs Crespin: "Certaines n’arrivaient plus à jouer parce qu’elles étaient enceintes ou parce qu’elles avaient un travail qui leur prenait trop de temps", explique Mathilde Crespin, ailier de l’équipe. "Début de l’année, on s’est revues un peu par hasard, et il y a eu cette envie de revenir au sein du club qui nous avait formées. On a pris des contacts à droite à gauche, notamment auprès des plus jeunes, et nous sommes parvenues à former un beau noyau".
Une aubaine pour le club, à condition..."que le projet soit suffisamment sérieux", insiste Damien Kessel, le coordinateur des équipes. "Parce qu’il y a deux ans, on avait déjà tenté de reformer une équipe, mais il n’y avait que cinq-six filles, qui étaient fort jeunes, pas vraiment présentes aux entrainements. Et donc on souhaitait quelques chose de cohérent".
Le club des "13"
La belle aventure pouvait donc commencer, avec un noyau de treize filles. Et d’emblée de la taille, de petits feux follets, et un peu d’expérience, non négligeable... "C’est surtout l’expérience de filles qui ont déjà joué en P1, même en régionale", assure Constance Palm, future Centre de l’équipe. "Et le but est aussi d’apprendre aux filles qui n’ont jamais joué, voire très peu".
Un noyau de treize pour commencer, c’est plutôt du luxe... "Cela va permettre de ne pas être en difficulté s’il y a quelqu’un d’absent, pour X raisons", confirme Mathilde. "Et cela nous permet de faire tourner le noyau, pour que chacune puisse avoir son temps de jeu, et puisse surtout s’amuser". "Et en plus, sur les treize joueuses, il y en a bien huit ou neuf qui sont des Stavelotaines", ajoute François Poull, coach des jeunes et ex-coordinateur des équipes. "Certaines d’entre elles ont déjà joué au club, soit avec les jeunes, soit avec l’équipe dames de l’époque".
Le coach, un "kid" de Stavelot
Et pour diriger ces demoiselles, il fallait un coach... et c’est aussi un gars du cru qu’elles ont convaincu: Pierrick Solheid, ex-coach de l’équipe messieurs de Malmedy. "C’est même un retour aux sources pour Pierrick", explique Damien Kessel. "Il a joué de nombreuses années à Stavelot, il y a aussi entraîné les jeunes... donc quand elles nous ont proposé le coach, on n’était pas dans l’inconnu. On sait à qui on a affaire, son sérieux, mais aussi son esprit festif: on ne peut que s’en réjouir". Constance le confirme: "On avait aussi envie de conserver cet esprit festif, parce que c’est ça aussi ça le basket... Le choix de Pierrick était donc cohérent. On lui a soumis nos objectifs, on a envie de prendre du plaisir, pas spécialement monter plus haut, mais bon on veut bien gagner quand même (rires)"
Difficile de dire ce dont elles seront capables sur le parquet, mais ce qui est clair, c’est que leur venue a de quoi booster encore la vie du club. D’autant qu’elles joueront en lever de rideau de l’équipe première de Stavelot. "L’ADN du club, c’est la convivialité, le fait que tout le monde est très vite intégré", insiste François Poull. "Le fait de jouer à cette heure-là, à 17h le samedi, c’est vraiment au bon moment dans la soirée et ça va amener pas mal de monde je crois".
Le premier rendez-vous, c’est pour dimanche prochain. A Jupille. La rencontre suivante s’annonce très chaude, puisque le samedi suivant, les Stavelotaines recevront les voisines de Malmedy... Un derby à ne pas manquer...