Il y a 27 ans, Lara Gaspar, originaire de Spa, décidait de se lancer dans le basket. Elle a évolué 15 ans en compétition, dont 4 aux Etats-Unis et 8 en TDW1, la division un féminine. Elle a aussi été sélectionnée plusieurs fois en équipe nationale. Tout au long de ses années, elle a découvert bien plus qu’un sport.
« Le basket, au final, c’est une équipe, ce sont des gens, des moments où on est ensemble avec les filles. On apprend des choses, on apprend à se connaitre, on apprend ce que ça veut dire de travailler en équipe. Et puis après, on sort du terrain mais on peut reprendre tout cela avec soi. Le basket, ce sont des leçons de vie, c’est une manière de vivre et, par dessus tous les souvenirs, c’est vraiment cela qui va me manquer », raconte Lara.
Lui manquer car l’actuelle pivot des Spurs de Courtrai a décidé de mettre un terme à sa carrière en TDW1 en fin de saison.
« Ce n’était pas une décision facile pour moi. Le basket, c’est une très grosse partie de ma vie. Ça fait 27 ans que je joue, et plus de 15 ans en compétition. Donc ce n’est pas facile de dire non, de se dire ok on arrête maintenant. Mais quand on met tout l’un à côté de l’autre, ma fille, le boulot, le fait que j’habite à Bruxelles, ça devenait beaucoup de faire les trajets. Il y a des décisions à prendre, qui ne sont pas toujours faciles, mais on les a prises ».
"Mon coeur a dit qu’on allait encore jouer"
Mais ce n’est pas pour autant que Lara va arrêter le basket, elle qui évolue depuis 3 ans à Courtrai et qui a aussi joué pendant 4 saisons à Waregem.
« Je vais jouer à Ganshoren l’année prochaine en Régionale 1. C’est aussi un club avec un peu d’ambition, qui est compétitif. Ils veulent jouer le top 3, donc je me suis dit que je n’allais pas arrêter tout d’un coup, même si j’ai longuement hésité. Mais mon coeur a quand même dit qu’on allait encore jouer un petit peu au basket ».
La jeune maman va jouer à Ganshoren car le club est aussi plus près de chez elle, elle qui a déménagé il y a peu à Bruxelles pour son travail.
« Quand j’ai commencé à travailler, j’ai toujours dit que le travail était la priorité. Puis quand on a une famille, elle devient numéro un, puis c’est le travail puis le basket. Venir m’entrainer, ça ne me demande pas beaucoup d’énergie mais c’est plutôt tout ce qu’il y a autour : partir 1h30 à l’avance, s’assurer d’être à l’heure, et puis le week-end, on sait qu’il y a toujours un match, donc tout cela commençait à devenir beaucoup. Je perds un gros 3h dans les trajets ».
"On va tout donner"
En attendant, il lui reste 4 matchs avant la fin de saison, ses 4 derniers sous les couleurs de Courtrai. Et sa motivation reste inchangée.
« On va tout donner. On a quatre matchs, on peut en gagner trois encore. On a une rencontre contre Braine où ça va être vraiment difficile, mais pourquoi pas. Pour les cinq derniers matchs, on avait comme objectif d’en gagner quatre donc j’espère que ça se passera comme cela. Maintenant on n’a plus rien à perdre, on a tout à gagner ».
Ses amis, sa famille, ses coéquipières et son coach ont tenu à la remercier à la fin du match via une petite vidéo diffusée sur l’écran de la salle. Et cela a ému à chaudes larmes notre Spadoise. (Nicolas Lesecque)