Comme le veut la tradition, c’est à la fin de l’année civile que la meilleure personalité sportive est récompensée. Pour cette cuvée 2023 du Challenge Jean Voisin, c’est la tenniswoman Ysaline Bonaventure qui a été plébiscitée pour le prix du mérite sportif de la Ville de Verviers. « Je suis très honorée d’avoir reçu ce prix aujourd’hui de la part de la Ville de Verviers. Je sais qu’énormément de sportifs ont eu cette récompense et c’est un vrai honneur d’être comptée parmi eux », déclare celle qui a réalisé son plus grand rêve en automne 2022 : intégrer le top 100 du tennis mondial. Mais tout n’a pas été rose pour la meilleure joueuse francophone.
En juillet, après son élimination au premier tour de Wimbledon, la Stavelotaine a décidé de mettre sa carrière en pause. « J’ai décidé de prendre un break il y a quelque mois parce que j’en avais un petit peu marre du tennis donc ça fait plaisir d’avoir ce prix aujourd’hui. J’ai passé énormément de temps à la maison pour me reposer me ressourcer entourée de ma famille et mes proches. Aujourd’hui, je me sens très bien et je suis très satisfaite d’avoir pris la décision de prendre ce break », détaille-t-elle sans regrets.
Une récompense pour sa détérmination
Cette distinction récompense aussi sa détermination. Ysaline Bonaventure est en pleine préparation. Elle reviendra à la compétition le 8 janvier pour les qualifications de l’Australian Open. « J’ai repris les entraînements il y a six semaines. Il en reste encore cinq avant de partir à l’Open d’Australie le 2 janvier. Je suis entourée d’une toute nouvelle équipe avec un nouveau préparateur physique et un nouveau coach. j’espère que ça va m’amener plein de bonne chose pour la nouvelle saison », espère Ysaline Bonaventure qui ne se fixe aucun objectif de classement. « J’ai envie d’être épanouie et d’être heureuse sur un terrain de tennis et de retrouver cette joie que j’avais de remonter sur un terrain de tennis ».
Ibrahim Tabaev meilleur jeune
La Ville de Verviers a mis la jeunesse en avant. Ibrahim Tabaev a reçu le prix du meilleur jeune. C’est dans le monde de la lutte gréco-romaine que le jeune lutteur de 19 ans a raflé presque tous les prix. « Ça prouve que le travail que j’ai fait durant toutes ces années jusqu’à maintenant est récompensé. Tout ce travail n’a pas été fait pour rien. Ça prouve que la ville me soutient et que j’ai du soutien pour l’avenir », indique l’Andrimontois, Ibrahim Tabaev qui a des objectifs pour l’année 2024: « Les championnats d’europe U20 et les championnats du monde U20 aussi. Et après si ça se passe bien on va essayer les championnats U23 », projette-t-il avec ambition.
Christian Gilon et Jacques Ozer à l’honneur
Le tennis de table était le fil rouge de la soirée. l’immense légende belge du ping, Jean-Michel Saive était l’invité d’honneur de la cérémonie. Jean-Mi était dans son élément puisque deux autres figures de proue du ping-pong verviétois ont été couronnées. « Ça me faisait plaisir d’être présent et de revoir plein de visages familiers. Des personnes contre qui j’ai joué. Des personnes qui m’ont accompagnées, des personnes qui m’ont aidées. Que Christian Gilon et Jacques Ozer soient mis à l’honneur ça fait plaisir », développe le président du COIB. Les deux pongistes retraités, Christian Gilon et Jacques Ozer ont reçu le prix « une vie sportive » récompensant leur vie investie dans le ping pong et puis dans le cycliste pour Christian Gilon. « J’ai donné beaucoup au niveau du sport. On arrive à la fin de la carrière parce que j’ai quand même 75 ans. Avant qu’il ne soit trop tard, c’était bien d’avoir ce titre ».
C’est des mains de sa fille Cécile, une autre pongiste, que Jacques Ozer a reçu le trophée.« Ça fait plaisir d’être reconnu dans les actions que l’on a menées. J’ai mené beaucoup d’aciton pour la jeunesse dans le milieu du sport et ce qui me fait plaisir c’est de retrouver des tas de gens que j’ai connu, que j’ai entrainé et que j’ai côtoyé. Je ne m’y attendais pas et c’est très émouvant ».
Cette cérémonie prouve une fois encore que la région verviétoise regorge de talents sportifs. C’est de très bonne augure à l’aube de l’année 2024 marquée par les Jeux-Olympiques de Paris. (Alexandre Capart)