En cette fin d’année, un nouvel appel aux dons pour les plus démunis est lancé par les responsables de l’opération Verviers ma ville… solidaire. Cette 29è édition a démarré il y a quelques jours avec les Restos solidaires. La collecte de dons, de nourriture ou encore de produits d’hygiène est plus importante que jamais. Chaque année, la précarité gagne du terrain !
La réalité du terrain, c’est celle-là ! Un entrepôt du Relais Social Urbain quasi vide de vivre et autres produits d’hygiène. Tous les jours, via les associations bénéficiaires, ils sont redistribués à celles et ceux qui peuvent prétendre à une aide alimentaire.
Notre région fait face à une pauvreté galopante. Aujourd’hui, plus d’un millier de familles dépendent de colis alimentaires. Pas uniquement au centre-ville de Verviers mais jusque dans des communes qu’on pense moins touchées : Theux, Aubel ou Spa pour ne citer qu’elles. " Depuis le début de cette année, on a récolté 351 tonnes de vivres. Soit avec des oroduits européens, de la banque alimentaire ou des invendus. Aujourd’hui, nous n’avons pratiquement plus rien dans les réserves des associations", constate Anne Delvenne, Coordinatrice générale Relais Social Urbain.
Chaque année, le coup de pouce de l’opération « Verviers, ma ville… solidaire » est donc salutaire. Mais il permet au Relais Social Urbain de ne tenir qu’un mois ou un mois et demi tout au plus. Après les Restos solidaires qui ont accueilli 320 couverts il y a trois semaines, la générosité reconnue des Verviétois se concrétisera une nouvelle fois à travers différentes actions : écoles solidaires, podium solidaire, entreprises solidaires et la plus emblématique sans doute caddies solidaires dans les grandes surfaces. Avec une attention particulière cette année sur les produits d’hygiène. " On est en situation précaire OK. Mais ce n’est pas pour ça qu’on n’a pas droit à sa dignité. C’est important de pouvoir garder une bonne estime de soi : avoir de quoi se laver ou laver sa maison. Penser aussi aux enfants en bas âge, aux bébés. Les langes sont des produits qui coûtent chers et qui dans un budget pèsent lourd ", explique Nathalie Cornet, Co-présidente « Verviers, ma ville… solidaire ».
Personne n’est à l’abri
Une maladie, une perte d’emploi, une rupture familiale, personne n’est à l’abri d’une difficulté financière qui peut aller jusqu’à la précarité alimentaire. Plus de deux ans après les inondations, l’opération « Verviers, ma ville… solidaire veille à ce que des sinistrés ne deviennent pas des démunis. "Certaines de ces personnes font toujours partie des bénéficiaires de l’aide alimentaire. On tient compte de leur situation. Au même titre que toutes les autres", précise Anne Delvenne.
A la tête de Verviers, ma ville… solidaire, on retrouve aujourd’hui deux femmes : Nathalie Cornet et Nathalie Lefin. Elles ont apporté leur touche à l’opération. Avec par exemple une nouvelle action bien-être solidaire programmée le 18 mars prochain. " On va permettre à certaines personnes et familles de poiuvoir bénéficier de soins de coiffure ou d’esthétique. L’IFAPME revient avec nous en tant que partenaire et nous accueille dans ses locaux. Ils nous mettent aussi leurs étudiants de dernière année pour s’occuper des personnes bénéficiaires", explique encore Nathalie Cornet.
Reste aux Verviétois à se montrer aussi généreux que par le passé… L’appel aux dons est lancé ! (Manu Yvens)