À Verviers, l'étude post-inondations fait débat !

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Tirer les leçons des inondations pour éviter d’autres drames, c’est l’objectif de l’étude dévoilée la semaine passée par la Région Wallonne. Une étude qui a fait débat lundi soir au conseil communal de Verviers. Il faut dire que c’est l’avenir de la Ville qui se joue. Explications.

Démolir, ne pas reconstruire pour laisser des zones inondables, ce sont les lignes directrices de l’étude post-inondations (ou l’étude dite « quartiers durables », NDLR) de la Région Wallonne. Elles ne sont pas obligatoires. Mais Ecolo aurait souhaité un engagement ferme de la Ville.

"Nous demandons que l’étude "quartiers durables" devienne le fondement de l’aménagement de notre vallée et que, s’il y a une dérogation, elle doit faire l’objet d’une communication. Nous demandons aussi que le projet "quartiers durables" soit communiqué à tous les investisseurs immobiliers à Verviers pour leur demander comment ils comptent prendre en compte les éléments de cette étude dans un aménagement immobilier futur et, enfin, il faut communiquer aux investisseurs et à la population en leur disant: nous avons une vision de ville et nous accueillons uniquement tout investissement qui nous permet de répondre aux demandes de cette étude", déclare Hajib El Hajjaji, conseiller communal et chef de groupe Ecolo.

Proposition de motion rejetée par la majorité

La proposition d’Ecolo de voter une motion imposant l’étude « quartiers durables » comme une norme incontournable a été rejetée par la majorité. "Ecolo prend le problème à l’envers. Ils demandent que l’étude "quartiers durables" soient intégrées au schéma de développement communal, moi je pense qu’il faut faire l’inverse. Il faut que ce soit "quartiers durables" qui inspirent notre futur schéma de développement communal, qui pour moi doit être un schéma de développement pluricommunal. Il faut que toutes les communes de la vallée se mettent ensemble", estime Maxime Degey, l’échevin de l’Aménagement du Territoire de Verviers.

Spintay au coeur du débat

Du côté de la ville, on veut un débat serein car ces conclusions signifient aussi de grands changements pour les projets en cours. Par exemple : le futur du quartier Spintay. Les recommandations de l’étude vont à l’encontre des desseins du promoteur City Mall. "Je pense qu’il y a réellement des questionnements sur la rive gauche. Ca, c’est très clairement par rapport au centre commercial proposé il y a 20 ans d’ici. On sent bien qu’on n’est plus du tout là-dessus et qu’il va falloir laisser la place à l’eau sur la rive gauche. Par contre, sur la rive droite, en Spintay, des discussions sont en cours. Je suis très pragmatique. Il y a un propriétaire qui a un terrain et qui veut y développer un projet. Il y a une étude "quartiers durables", il y a des avis d’instances qui vont être donnés, attendons ces avis-là", répond Maxime Degey.

Le flou concernant des maisons sinistrées

Côté PTB, on s’inquiétait surtout du flou dans lequel sont laissés certains propriétaires de maisons susceptibles d’être démolies. "Ce à quoi on a assisté hier soir (lisez lundi, ndlr) au conseil communal, c’est vraiment d’une rare violence. En fait, on a mis une carte en ligne où des gens ont découvert qu’en fait, leur maison était à détruire ou était problématique. Cela veut dire qu’à l’instant où cette carte a été publiée, leur maison a perdu toute sa valeur. Personne ne la rachètera. Et donc, quand on a un échevin MR ou un chef de groupe PS qui dit "on ne va pas appliquer la carte", il faut comprendre que ces gens ont perdu leur maison et qu’ils ne seront pas dédommagés", lâche Làszlò Schonbrodt, conseiller communal et chef de groupe PTB.

Des risques existent si la Ville ne suit pas toutes les recommandations

Si la Ville ne suit pas à la lettre les recommandations de l’étude, elle prendra des risques en cas de nouvelle catastrophe. "C’est vrai que différents juristes nous parlent des conséquences en cas de nouvelles inondations. Le Collège doit prendre ses responsabilités, le Conseil communal aussi. Comme j’ai dit lundi soir, il ne faut pas que Verviers subisse une triple peine : on avait déjà une commune sinistrée économiquement et socialement avant les inondations, on a ensuite été meurtri par les inondations, il ne faut pas qu’il y ait une troisième peine, c’est-à-dire la non-reconstruction du centre-ville. Notre ville a toujours vécu avec la Vesdre. Le centre-ville doit se reconstruire à côté de ce cours d’eau", conclut Maxime Degey.

À Verviers, les prochains mois risquent encore d’être animés.

Renaud Collette


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