Depuis le mercredi 24 juin, des bandes réservées aux bus et aux vélos ont été aménagées sur le boulevard des Gérardchamps et sur la rue Lucien Defays. Cette initiative est en fait un test effectué par la ville et le SPW, mais celui-ci n’est pas concluant. La nouvelle configuration est jugée accidentogène par les autorités et va donc être enlevée.
Quelques vélos, quelques bus, mais beaucoup de voitures. La nouvelle configuration du boulevard des Gérarchamps et de la rue Lucien Defays à Verviers fait quelques heureux, mais beaucoup de malheureux.
"L’accès aux commerces est plus compliqué qu’avant. Il y a également un problème au feu rouge de la rue Lucien Defays, les personnes qui veulent aller sur la bande de droite sont souvent bloqués par ceux de la bande de gauche. Pour le moment, il n’y a pas eu d’accidents graves. Malgré ça, on sent quand même que la situation est plus tendue qu’avant alors que le but est d’instaurer plus de sécurité", détaille Maxime Degey l’échevin de la mobilité de Verviers.
Les cylcistes réclament plus de concertation
Le test effectué par la ville et le SPW va donc bientôt prendre fin. Les marquages au sol vont être effacés et les deux axes retrouveront leurs bandes de circulation habituelles. Un retour en arrière peu apprécié par les cyclistes.
"J’ai vraiment l’impression qu’on fait un pas en avant et deux en arrière. Ce que je regrette, c’est qu’il n’y a pas de concertation entre les usagers et les politiques. Avec le Gracq, on réclame plus de concertation. C’est le meilleur moyen de repenser la mobilité à Verviers", juge Rémi Gueuning, le responsable du GRACQ Verviers (Groupe de Recherche et d’Action des Cyclistes Quotidiens).
Certains chauffeurs de bus ont tout de même été consultés, selon Maxime Degey. Ceux-ci ont apparemment déclaré que ce nouvel agencement les mettait dans des situations d’insécurité. Même son de cloche des forces de l’ordre qui constatent beaucoup d’infractions accidentogènes et craignent le pire.
La Vesdrienne, le ravel de la Vesdre, finalisé en 2026
Pour compenser cette perte de territoire pour la mobilité douce, une autre perspective: la Vesdrienne, ce ravel de la Vesdre qui est en projet depuis de nombreuses années. Le ministre wallon de la Mobilité, Philippe Henry, a justement annoncé ce lundi que ce projet devrait être finalisé en 2026. Les cyclistes verviétois vont devoir encore attendre avant d’avoir un réel parcours sécurisé pour traverser la ville lainière.
La date de la réorganisation de la route n’est pas encore connue. Elle coûtera moins de 40 000 euros, selon une première estimation. (P.J.)