Vers où le logement verviétois se dirige-t-il ? Les pouvoirs publics ne cessent de dire que Verviers manque de logements. En parallèle, de nombreux projets sont rejetés par ces mêmes pouvoirs et d’autres sont acceptés. Derrière toutes ces décisions, il y a différents cadres, comme le Schéma de Développement Communal voté en 2011.
Une enquête publique vient d’être relancée pour un projet de 4 immeubles avenue du Chêne à Heusy. Le premier permis avait fait vivement réagir des associations qui sont contre l’urbanisation démesurée. Même si un immeuble a été supprimé dans ce nouveau projet, le nombre de logements passe de 93 à 80. Une différence minime qui laisse présager une nouvelle levée de bouclier face au projet, comme face à beaucoup d’autres ces dernières années. "On a remarqué de nombreuses annulations de projets ces derniers temps, car ils ne respectaient pas le Schéma de Développement Communal. Ce n’est profitable pour personne", juge Maxime Degey.
Heusy, la Bruxellisation d’un des témoins de l’histoire de la cité lainière ?
Le nouvel échevin de l’Aménagement du Territoire constate bien que certains projets traînent à Verviers. Par exemple, rue Jean Gôme à Heusy, le Conseil d’État a refusé un projet sur base du Schéma de Développement Communal, un garde-fou contre l’urbanisation déraisonnée. En effet, Heusy n’est pas le noyau de la ville, la densité de logements ne peut donc pas être la même que dans le centre. "Je vois que de plus en plus de projets immobiliers pour le centre-ville arrivent sur la table. C’est une très bonne nouvelle, car nous n’avons plus assez de logements avec plus d’une chambre dans l’hypercentre", indique-t-il.
Après les événements de ces dernières années, beaucoup de réalités ont changé, modifiant l’urbanisation des villes. "En plus de tous les événements que nous avons connus et connaissons encore, il y a le coût de l’énergie qui augmente fortement. Cela dessine un monde dans lequel on utilise moins nos voitures, avec moins de villas et des habitations plus proches du centre. Tout cela en respectant les cadres que nous avons votés il y a quelques années", analyse le nouvel échevin de l’Aménagement du Territoire de Verviers.
Une rencontre entre les pouvoirs publics et les associations prévue la semaine prochaine
Alors est-ce que ce nouveau projet avenue du Chêne respecte plus ces cadres ? L’avenir le dira. Jeudi 21 avril, Maxime Degey et Amaury Deltour, qui a repris l’échevinat de la Mobilité, rencontreront les associations heusytoises. Le but sera de discuter de l’avenir d’Heusy et de ce qui pourrait être fait pour contenter la ville, en manque de logements, et les citoyens, contre une Bruxellisation de ce qui reste un des témoins du passé de la cité lainière. (P.J.)