Fin de la saga concernant l’ancienne piscine de Mangombroux. Sauf énième rebondissement, on construira bel et bien un immeuble à appartements à cet endroit. Le Conseil d’Etat a en effet confirmé et validé le permis délivré par la Ville de Verviers en 2018. Une bonne nouvelle pour le promoteur, une moins bonne pour les riverains. Les travaux devraient débuter après l’été 2023 et se terminer en 2025.
Didier Lemaire habite à côté de l’ancienne piscine de Mangombroux depuis 41 ans. En s’installant ici, il ne s’attendait certainement pas à voir un jour naitre un immeuble de 16 appartements, sur 5 étages, juste à côté de chez lui. Et pourtant, sauf retournement de situation, ce sera bientôt le cas. "C’est horrible, c’est inadmissible d’accepter une construction de 5 étages et à cet endroit-là. On aurait admis un immeuble rez-de-chaussée + 2 ou 3 étages, mais pas plus", déplore Didier Lemaire, par ailleurs président du comité de quartier de Mangombroux.
Forcément, il y aura des conséquences directes pour le voisinage. "Au niveau de la vue évidemment et du trafic également. Cela manque déjà de parking autour de l’ancienne piscine", regrette Didier Lemaire.
Le Conseil d’Etat a confirmé et validé le permis d’urbanisme
Les représentants du comité de quartier de Mangombroux avaient introduit un recours au Conseil d’Etat pour demander l’annulation du permis d’urbanisme délivré par la Ville de Verviers en 2018. Ils viennent d’être déboutés. Une petite surprise quand on sait que l’auditrice du Conseil d’Etat avait rendu un avis défavorable sur ce projet.
Coup dur donc pour les riverains. Excellente nouvelle en revanche pour le promoteur. "Après 50 mois de procédure, on peut dire qu’on est effectivement soulagé. On a perdu du temps et de l’argent mais, au final, les personnes qui vont être préjudiciées, ce sont les acquéreurs puisque les appartements vont malheureusement être proposés à un prix plus élevé que ce qu’on aurait pu proposé il y a 3-4 ans, la faute à l’inflation, à la crise énergétique et aux prix des matériaux qui flambent", réagit Mathieu Mannesberg, promoteur du projet pour la société Henova.
Début des travaux après l’été 2023
Le promoteur défend plus que jamais son projet. Celui-ci dispose de nombreux atouts dont la localisation. Commerces de proximité, grandes surfaces et transports en commun, tout sera à un jet de pierre du futur bâtiment. "C’est un lieu qui est laissé à l’abandon depuis de nombreuses années. Les riverains vont retrouver un tissu bâti de qualité qui répond aux attentes de la clientèle notamment en termes d’énergie. On a une densité raisonnable. On parle de reconditionner l’ancienne conciergerie en un logement unifamilial et de réhabiliter un espace polyvalent type commerce ainsi que 16 logements", précise Mathieu Mannesberg. "Quant au bâtiment en lui-même, on a réduit le nombre d’appartements en passant de 19 à 16 mais aussi la hauteur de 35% de l’emprise visuelle", ajoute-t-il.
Le début des travaux est prévu après l’été 2023. Ils devraient durer deux ans. Les riverains, quant à eux, n’ont pas encore dit leur dernier mot. Ils étudient la possibilité d’introduire un recours auprès de la Cour européenne de justice. (Renaud Collette)
