Ce vendredi 3 décembre, c’est la journée internationale des personnes handicapées. À cette occasion, nous avons rencontré Sébastien, un jeune homme qui a perdu son emploi à cause d’un burn-out. Après plusieurs années, il a accepté l’aide de certaines structures. Aujourd’hui, il a repris des études et a accepté de nous raconter son parcours en compagnie de la parlementaire wallonne Anne Kelleter.
Sébastien a été employé dans une entreprise du secteur pharmaceutique. Au fur et à mesure, ce poste a commencé à avoir un impact sur sa santé psychologique. Victime d’un burn-out, il finit par quitter son emploi et consulte des professionnels de la santé qui tentent de l’aider. Sébastien culpabilise, il a l’impression de toucher le fond, jusqu’au jour où il décide d’accepter les mains qui se tendent vers lui. "On peut ne pas comprendre le fait de quitter un emploi stable parce qu’on ne s’y sent pas bien. Mais j’étais arrivé à un point où chaque jour était une pénitence. J’ai eu l’impression de tomber toujours plus bas dès le moment où je suis redevenu chômeur", détaille Sébastien Noël.
Le cas de Sébastien, un exemple de réussite
3 ans après sa démission, Sébastien est finalement accepté au centre de rééducation socio-professionnel de l’est. 70 personnes y sont suivies, plus de la moitié retrouve un travail au terme de leur programme. "On propose des programmes pour favoriser la réinsertion professionnelle de personnes qui ne sont plus capables de travailler à cause d’un problème psychologique", explique Isabelle Heyden, la directrice du CRSE.
Dépression, trouble anxieux, schizophrénie... Les employés de ce centre aident les bénéficiaires à surmonter ces différentes pathologies. Le cas de Sébastien est un exemple de réussite, mais ça ne se déroule pas toujours aussi bien. "On a une prise en charge qui dure 1 an et qui peut se poursuivre pour effectuer un suivi. Dans le cas de Sébastien, c’est lui qui a dit qu’il n’avait plus besoin d’être suivi. C’est un cas particulier, car ça ne se passe généralement pas comme ça. Habituellement, on suit nos bénéficiaires jusqu’au finish. Un de nos soucis, c’est que nous ne sommes pas assez et que les listes d’attente sont longues... Les demandeurs viennent vers nous avec une demande à laquelle on peut répondre minimum 6 mois après", indique Fabrice Pirri, un agent d’insertion du CRSE.
"Je pense qu’il faut agir sur ces structures, mais aussi sur les lieux de travail qui doivent plus penser à leurs employés"
Le centre a fait part de ces difficultés à la parlementaire wallonne Anne Kelleter qui était venue écouter l’histoire de Sébastien et du centre en général, à l’occasion de la journée de la personne handicapée. "On remarque que les structures comme le CRSE sont très demandées et qu’il n’y a pas assez de places. Je pense qu’il faut agir sur ces structures, mais aussi sur les lieux de travail qui doivent plus penser à leurs employés. Le problème de base est que certaines entreprises en demandent trop à leurs employés", juge la parlementaire wallonne, Anne Kelleter.
Le CRSE espère que suite à cette discussion, les personnes comme Sébastien trouveront plus de faciliter à se requalifier. Sébastien a quant à lui repris des études d’assistant social, inspiré par son vécu de ces dernières années. (P.J.)