Les soins psychologiques intégrés de 1ère ligne bénéficient d’une large enveloppe de quelques 165 millions d’euros de la part du fédéral, c’est ce qu’a rappelé ce mardi le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke lors d’une visite à l’Athénée Verdi à Pepinster. Une manière aussi de se rendre compte du travail de terrain de ces psychologues, qui œuvrent dans les CPMS ou dans le réseau REALISM, le Réseau Enfants Adolescents Liège Santé Mentale.
La santé mentale, parlons-en, donc, dans les écoles aussi. Il faut dire que les équipes de 1ère ligne sont confrontés à une recrudescence des suivis de parents et d’élèves ayant besoin de soutiens psychologiques. Le covid est passé par là, mais pas seulement. Le travail des psychologues et des assistantes sociales dépasse largement le cadre de la pandémie. « Il y a des besoins, tant pour une partie des enfants que pour une partie des adolescents et des jeunes adultes que nous accompagnons dans leur scolarité. Le Covid notamment a révélé toute la pertinence d’avoir des actions », confirme Julien Nicaise, administrateur-général de Wallonie-Bruxelles Enseignement. On notera que l’Athénée Verdi, en collaboration avec le CPMS, a mis sur pied un suivi des élèves de 2ème secondaire au moment d’aborder le CE1D, une manière de canaliser les angoisses et de mieux encadrer ces élèves lors de ce moment important dans leur scolarité. Un exemple du travail au quotidien des équipes de psychologues. « Ici non seulement on travaille sur le bien-être et la santé mentale en général, mais en plus en lui donnant une coloration plus scolaire, avec cette épreuve externe du CE1D qui fait souvent un peu peur aux jeunes adolescents, et donc la déconstruction, le travail là-dessus pour être moins stressé, de mieux le préparer, a donné de très très bons résultats ici à Verdi », détaille encore Julien Nicaise.
165 illions pour la santé mentale
Cette visite du ministre fédéral de la Santé était aussi une occasion de rappeler que le budget a été considérablement augmenté pour le suivie de la santé mentale en Belgique, à savoir quelques 165 millions d’euros. « C’est 4 fois le budget initial », souligne Frank Vandenbroucke, « mais c’est aussi une réforme profondeur de la méthode, c’est vraiment un changement de paradigme, un changement de culture. Parce que nous disons aux réseaux de soins de santé mentale, aux psychologues cliniciens, aux orthopédagogues cliniciens, qu’ils ne doivent pas seulement attendre que les jeunes viennent frapper à leur porte, ils doivent vraiment eux-mêmes aller où se trouvent les jeunes, dans les écoles, les centres de jeunes, les centres ONE, les CPMS, les services sociaux. Et donc développer vraiment des méthodologies qui permettent des interventions précoces pour prévenir une escalade des problèmes », poursuit le ministre fédéral de la Santé.
Une nouvelle approche bien intégrée par les équipes de terrains que ce soient les CPMS, le réseau REALISM et autres acteurs de la santé mentale de 1ère ligne, qui ont pu détailler leur travail au quotidien, dans notre province. Il y a par exemple, au sein du réseau REALISM, près de 130 psychologues conventionnés, pour 50 équivalent temps-plein, dont 9 dans notre seul arrondissement de Verviers. (O.T.)
