Quentin Grégoire, le commandant de la Zone Vesdre- Hoëgne et Plateau, vient d’être entendu par la Commission d’enquête parlementaire chargée d’examiner les causes et la gestion des inondations de juillet 2021. Il est revenu sur plusieurs faits et chiffres.
Au total, ainsi, 145 à 180 pompiers de la zone de secours étaient simultanément en intervention. Un nombre très important, compte tenu de la dimension de la zone.
En 3 jours, du 14 juillet au 16 juillet, 3.300 demandes d’interventions aux pompiers ont été enregistrées, contre 4.971 demandes d’interventions, au total, une année "normale".
Suite à une analyse des risques, la zone ne possède qu’un seul bateau destiné à des opérations au barrage de la Gileppe mais, dès le mercredi 14 juillet, des pompiers et du matériel sont venus en renfort de Belgique et des pays voisins comme Quentin Grégoire l’a expliqué aux parlementaires: "Les pompiers du Grand-Duché du Luxembourg formés et avec des bateaux sont arrivés dès le mercredi 16h mais à 23h, ils signalaient déjà qu’ils ne pouvaient plus travailler parce que la situation était dantesque et les bateaux ne pouvaient plus être mis à l’eau en sécurité (...) L’ensemble des bateaux disponibles ont été utilisés mais lorsque l’eau continue à monter et charrie des voitures, des abris de bus... Il n’y a aucun bateau qui est équipé pour résister à ce genre de flots. On a aussi envoyé l’ensemble des secours disponibles, des secours et de l’armée. Nous avons fait appel à des moyens civils, mais même les engins de chantier, de carrière, ont dû dire, à un moment donné, "Stop, ce n’est plus possible"".