L’incendie des galeries Voos à Verviers serait volontaire. Quatre mineurs ont été interpellés. L’enquête est en cours. Le site a été sécurisé. La Ville de Verviers demande au promoteur et propriétaire CityMall sa démolition.
Ce lundi matin, des ouvriers sécurisent les galeries Voos, en plein coeur de Verviers. Après le violent incendie vendredi soir, le propriétaire et promoteur CityMall les a rapidement dépêchés sur place. Du ciel, on mesure mieux l’amplitude des dégâts. Les immeubles allant du numéro 46 à 64 de la rue du Brou, inoccupés et dont CityMall est aussi propriétaire, sont également touchés. La Ville de Verviers souhaite la démolition rapide du site, mais aussi de la pompe à essence désaffectée et de l’ancien magasin Printemps.
Les suspects ont entre 14 et 15 ans
Au total, dès 16h vendredi et pendant plus de 19h, 90 pompiers ont combattu l’incendie. Un incendie qui serait volontaire. Très vite, un suspect est intercepté par la police, 3 autres suivront. Ces 4 suspects sont tous mineurs. Ils ont entre 14 et 15 ans et habitent Verviers.
« Nous avons retenu l’incendie volontaire sur base des premières informations, notamment de personnes qui avaient vu ces jeunes mettre le feu. Etaient-ils tous impliqués? On l’ignore encore. Le mobile de cet incendie, on ne le connaît pas : était-ce un bête jeu sur lequel ils ont perdu le contrôle? L’objectif était-il de mettre le feu à cet immeuble? Je ne le sais pas. C’est l’enquête qui permettra de le déterminer », soutient Gilles de Villers Grand Champs, procureur de division de Verviers.
Les parents civilement responsables
Un expert incendie a été mandaté. Les auditions ont démarré et le laboratoire de la police a aussi été appelé. Les mineurs d’âges, eux, ont été privés de liberté et déférés chez le juge de la jeunesse.
"Quand on considère que les faits sont qualifiés d’infraction pour mineurs, les parents sont cités comme civilement responsables", précise Gilles de Villers Grand Champs, procureur de division de Verviers.
Deux personnes auraient pris des photos de l’intérieur de ces galeries au début de l’incendie. Elles exploraient ce lieu abandonné, elles faisaient ce qu’on appelle de « l’urbex » et seraient sorties du bâtiment indemnes. L’enquête devra déterminer si leur présence est bien établie et éventuellement requalifier les faits différemment.
(Aurélie Michel)