Le prix de l’énergie inquiète de nombreux citoyens et professionnels. Les agences de voyage et les tour-opérateurs, à peine sortis du Covid, doivent faire face à ce nouveau problème. Les professionnels du secteur nous aident à mieux comprendre la situation.
Malgré les quelques mesures prises par le gouvernement pour faire baisser le prix de l’énergie, la problématique continue d’inquiéter. Chez "RTK Travel", depuis la fin du CST, les demandes recommencent à affluer. Cette nouvelle problématique inquiète tout de même les clients. "En plus des inquiétudes liées au Covid, les clients nous appellent pour savoir si leur voyage va être annulé à cause de la guerre en Ukraine. De nombreuses personnes se posent des questions et nous devons les rassurer", explique Nancy Sacré, la gérante de RTK Travel. "Nous, on pense que les prix ne vont pas bondir d’un coup. Je pense que lorsque le client a un coup de cœur et que le prix lui convient, il faut qu’il saute sur l’occasion sans tarder, car ce qu’on remarque, c’est que le marché est instable", analyse Damien Keutgen, le gérant de RTK Travel.
Des prix très variables
Ce que Damien et Nancy constatent, c’est que de plus en plus de Belges décident de réserver leurs vacances en last minute. Une pratique qui se généralise au vu de l’incertitude économique et sanitaire de notre époque. "On a eu, la semaine passée, un client qui était intéressé par un voyage qu’on lui a proposé. Il a pris deux jours pour répondre et le prix avait augmenté de 200 €. Il y a moyen de faire des bonnes affaires, mais il ne faut pas les laisser passer", indique Damien Keutgen.
Les clients prennent leur temps selon les Voyages Léonard
Du côté de "Voyages Léonard", c’est le même constat. Les Belges souhaitent voyager, mais pas à n’importe quel prix. L’entreprise est donc amenée à s’adapter. "On remarque que nos clients attendent avant de réserver, car ils ne sont pas sûrs de quoi demain sera fait. Pourtant, nous proposons jusqu’au 31 mars des prix qui ne varient pas avec l’évolution du prix du carburant. En revanche, après cette date, si les prix continuent d’augmenter, je crains que nous devions les suivre à notre tour", confie Véronique Léonard, la directrice tour-opérateur de Voyages Léonard.
Cette entreprise n’est pas la seule à faire un geste pour ne pas changer le prix de ses voyages en fonction du prix de l’énergie. Le but est de redonner confiance aux clients qui sont nombreux à avoir fait une croix sur leurs voyages depuis 2 ans. Au vu de la baisse des ventes dans le secteur depuis 2 semaines, certains continuent à le faire pour pouvoir payer leur facture énergétique en fin d’année. (P.J.)
