Lors du conseil communal d’hier à Verviers, les discussions à propos de la mise en vente de l’ex-INNO ou ex-PVI ont à nouveau été reportées. Pourtant, en septembre, la ville avait communiqué son envie de vendre ce bien qui a été touché par les inondations. En effet, il n’est plus considéré comme assez rentable, car la ville n’a aucune garantie que de nouveaux locataires y retourneront s’il est rénové. Une mauvaise opération selon une partie de l’opposition.
L’ex-INNO ou ex-PVI fait de plus en plus tâche entre la Place du Martyr et la Place Verte. Il appartient à la ville, qui a annoncé en septembre qu’elle souhaitait le vendre au plus vite, après en avoir été propriétaire plusieurs années.
Cependant, le dossier semble prendre du retard. Les modalités de vente devaient passer devant le conseil communal d’hier, mais le point a à nouveau été reporté, comme en septembre. "Les bâtiments sont vides et sont endommagés par les inondations. Pour la majorité, il serait pertinent de procéder à une vente. Nous devons d’abord effectuer des expertises complémentaires par rapport à l’estimation du coût. Notre notaire n’a pas vu l’entièreté du bien, car les dégâts des inondations ne le permettaient pas. Nous allons donc compléter le dossier avant de le proposer au conseil", détaille Alexandre Loffet, l’échevin du Budget verviétois.
"C’est vraiment un mauvais signal envoyé aux commerçants"
Les inondations ont dévalué le bien qui a subi divers dégâts. Malgré cela, les prix des loyers dans cette zone restent élevés. Le PTB pense qu’il serait bon de rénover le bien et de louer les surfaces du bien à des prix avantageux. "La majorité achète un bâtiment 4 millions d’euros et 4 ans après, ils sont prêts à le revendre avec une perte de plus de 2 millions d’euros. C’est vraiment un mauvais signal envoyé aux commerçants alors qu’ils veulent qu’ils réinvestissent dans le centre. Nous, on aimerait que la ville garde le bien pour pouvoir forcer la diminution des prix de location sur les places et dans les rues avoisinantes", analyse Làszlò Schonbrodt, le chef de file du PTB verviétois.
Le PTB n’est pas le seul parti d’opposition à penser qu’il faut reconsidérer ce bâtiment et les opportunités qu’il pourrait créer. "Pour Ecolo, il est clair que c’est un bâtiment central de la revalorisation de Verviers. Il doit être plus mis en valeur, car les deux places aux abords viennent d’être rénovées et qu’une perte aussi importante n’est pas envisageable", indique Hajib El Hajjaji, le chef de file d’Ecolo Verviers.
"Des surfaces commerciales et des logements"
La majorité a déjà essayé la technique de la location. Les inondations ont eu raison de cette idée. "On a déjà essayé, mais les locataires sont partis. On voudrait que des professionnels reprennent le bien pour en faire des surfaces commerciales et des logements", conclut Alexandre Loffet. Différents points du dossier vont être revus avant qu’il ne passe devant le conseil communal. La notaire va notamment réaliser une visite complète du lieu, ce qui changera peut-être son prix. (P.J.)