En Wallonie, Verviers détient le malheureux record du nombre de cellules commerciales vides. Près de 46% de magasins y cherchent un repreneur. Mais il y a une éclaircie au bout du tunnel : ce taux est en légère diminution, contrairement au reste de la Wallonie où il explose.
Un commerce wallon sur 5 n’est pas occupé. Le taux de cellules vides n’a jamais été aussi important, selon le dernier baromètre de l’Association du management de centre-ville, spécialiste en la matière.
Des commerces lancés durant la covid ont fermé
"Lors du covid, on a vu arriver de nombreux nouveaux commerçants indépendants qui venaient du digital ou des salariés qui devenaient indépendant par choix de vie. Certains ont fermé, d’autres ont déménagé près de leur communauté, leurs clients, en dehors des centres urbains, explique Jean-Luc Calonnger, président de l’Association du management de centre-ville (AMCV)
Un des problèmes est la disparition des grandes enseignes des centres-villes. Leur business model s’écroule. Les faillites se multiplient.
Paradoxe: doper le commerce dans une ville, en réduisant leur nombre
Si aujourd’hui de nombreuses cellules commerciales sont vides, il est impensable de les remplir toutes. Avec l’e-commerce et les commerces de périphérie, il y a trop d’offres. Et du coup, ce paradoxe, pour doper le commerce, il faudrait réduire sa quantité. "Quand on regarde l’offre de Verviers, on retrouve de l’équipement de la personne, de l’équipement de la maison donc la densité commerciale est bonne mais l’efficience, c’est-à-dire l’efficacité commerciale, parce qu’il y a trop de cellules vides sur l’espace. Ce n’est pas un problème commercial, c’est un problème d’urbanisme. Il faut reconvertir une partie de ces cellules vides, soit en logement de qualité, soit en bureau".
Malmedy, le bon élève
Malmedy continue, elle, de faire partie des bons élèves wallons avec seulement 12% des cellules vides et des commerces indépendants qualitatifs qui résistent bien à tous ces changements.
(Au.M)