Aline Thiry, sociologue, chargée de recherches au groupe Spiral au département de Sciences politiques de l’ULiège est notre invitée ce samedi dans Complément d’Infos. Spécialiste de la gestion de crise et de la planification d’urgence, elle décortique pour nous les procédures mises en place pour les autorités, pour intervenir en temps de crise, que ce soit pour des événements localisés ou de plus grande ampleur, comme les inondations.
On aborde avec elle les différentes crises qui se sont succédées, sanitaire, inondations, etc. "La gestion de crise est devenu un vrai métier. C’est pour ça qu’il faut le professionnaliser et dégager des moyens dans les communes. Même si pour les petites communes, c’est toujours un enjeu de dégager du temps et des moyens pour un coordinateur PLANU, parce quand il n’y a pas de crise, la planificiation c’est un métier de l’ombre. On prépare des scénarios, on essaye de se préparer à des situations qui peut-être ne se dérouleront jamais dans cette commune. Ca veut dire qu’il faut travailler sur cette culture du risque au sein de nos communes, mais aussi peut-être avec les citoyens, au niveau le plus local et aussi donc professionnaliser ce métier pour que tout le monde sache ce qu’il doit faire, les bons réflexes à avoir, comment communiquer, conseiller le bourgmestre, etc. C’est vraiment important", nous explique Aline Thiry.
En rappelant qu’une formation spécifique, destinée aux autorités communales et aux gestionnaires communaux des PLANU (plans d’urgence communal), délivre "un Certificat en Gestion de crise et planification d’urgence, spécialement développé afin de répondre aux besoins et aux obligations des communes en matière de sécurité." Une formation mise sur pied en 2009 déjà et qui a déjà permis à 600 personnes de se former à la gestion de crise et la planification d’urgence.