Ce 28 novembre, c’était Olne-Spa-Olne, le dernier trail de l’année pour décrocher 3 points pour l’UTMB. Annulé l’an passé, il était bel et bien organisé cette année. Plus de 850 coureurs se sont lancés sur la ligne de départ. Au programme ? 69 kilomètres par monts et par vaux.
Florian Descamps s’est imposé cette année à Olne-Spa-Olne en 5h45’48. Il est suivi par Stijn Van Lokeren (5h51’35) et Christophe Grifgnée (6h03’19.).
C’est à 8h que les coureurs ont pris le départ pour 69 kilomètres d’efforts sur les petits sentiers boueux entre Olne, Banneux, Spa, Oneux et Cornesse. Au programme aussi? Rien de moins que 2449 mètres de dénivelé positif.
Une des étapes importantes de la course, c’est Spa. A mi-pacours. Pour certains, c’est même là que la course démarre véritablement...
« Je pense que la plupart se juge ici pour savoir s’ils arrivent ou pas dans les délais, constate Féix Mordant, président de l’ASBL Courir pour le plaisir, organisatrice de l’événement. Celui qui arrive encore frais ici, il repart. Celui qui est déjà... il ne repart pas. Les côtes commencent sec. Ce n’est pas la partie la plus facile qui a été faite mais ce n’est pas la plus difficile non plus ».
Les premiers rechargent leurs réserves d’eau au pas de course... Pas le temps de s’arrêter s’ils veulent maintenir leur classement.
A côté du ravito officiel, certains supporters attendent leurs coureurs avec un arsenal personnalisé. Comme Olivier. Il a encouragé son épouse Benoîte un peu plus tôt... Elle était alors 4ème dame "Je suis là avec une petite appréhension. La course est longue, il peut tout arriver. Ça dure 8-9-10 heures donc c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens, on verra. C’est elle qui doit gérer au mieux, moi je suis juste le chameau, j’apporte le ravitaillement »
« On vient de Cornesse. On a créé une équipe. Moi comme cours moins bien que les autres, je les ravitaille », explique Pierre Nyssen.
S’il est synonyme d’accélération pour certains, ce deuxième ravitaillement représente pour d’autres la fin de l’aventure. Certains abandonnent: crampes, déchirures, fatigue... Leur corps n’a pas supporté le challenge cette fois-ci.
Les coureurs continuent de défiler, les allures diminuent. Plus on descend dans le classement, plus la norme est de prendre son temps... « Ils prennent plus le temps, ils se ravitaillent. Pour eux, l’important, ce n’est plus le chrono. L’important c’est d’arriver au bout et d’être en forme », constate cette bénévole au ravitaillement.
Et puis, il y a ceux pour qui cette mi-parcours représente beaucoup. Ils n’ont jamais couru davantage qu’une trentaine de kilomètres. Passé ce ravito, c’est terra incognita. Leurs muscles vont-ils supporter davantage ? Et leur mental ? Jusque là, le moral d’Aurélie est en tout cas plutôt au beau fixe...
Pour tous les concurrents qui vont franchir la ligne d’arrivée d’ Olne-Spa-Olne, 69 kilomètres par monts et par vaux dans le froid de novembre cela reste un défi personnel, physique et mental. Une belle aventure grandeur nature. (Aurélie Michel)