Le personnel de la clinique psychiatrique des Frères Alexiens à Henri-Chapelle a spontanément débrayé cet après-midi. Il proteste contre le licenciement du chef du service technique. Les travailleurs soutiennent leur collègue. "On a été convié ce midi à une réunion. On nous a appris le licenciement de notre collègue pour rupture de confiance. On a trouvé ça un peu court. Sur le coup de l’émotion de nombreux salariés ont arrêté le travail", explique Nicolas Cahay, le secrétaire permanent CNE.
Du côté de la direction autre son de cloche : "Tout le monde regrette ce qu’il se passe, on aurait voulu éviter tout cela. C’est une contrainte qui survient à un moment difficile, mais on ne voyait pas d’autres solutions pour maintenir l’institution. Ce ne sont pas ses compétences techniques qui sont remises en cause, mais ses capacités de management", indique Maurice Vandervelden, le directeur général de la Clinique Psychiatrique des Frères Alexiens.
Un problème permanent entre la direction et les cadres
Selon les syndicats, sur les 300 employés, une vingtaine sont partis en burn-out en peu de temps. Un symptôme de la mauvaise communication entre la direction et les salariés. "C’est le 6e chef technique en 6 ans. C’est le signe que la direction n’arrive pas à communiquer avec ses cadres", pense Nicolas Cahay.
Ce mouvement de grogne met le pied à l’étrier aux grèves de ce jeudi. "Ce seront des actions pour rendre le personnel invisible, visible. C’est exactement ce qu’il se passe ici. Il y a un lien fort entre les actions d’aujourd’hui et celles de demain", affirme le secrétaire permanent CNE. (PJ)