Un mouvement de grogne organisé en front commun syndical touche le rail depuis hier soir à 22h. Il se poursuivra jusqu’à demain à la même heure. Il n’est évidemment pas sans conséquence sur le trafic ferroviaire. Les cheminots dénoncent leurs conditions de travail et le manque de concertation avec la direction de la SNCB. Dans notre région, ils s’étaient rassemblés ce midi à la gare de Welkenraedt.
Des voies désertes et des trains à l’arrêt… comme dans de nombreuses gares, le trafic ferroviaire est particulièrement perturbé à Welkenraedt. Ce midi, ils sont une cinquantaine à s’être rassemblés. Concertation sociale au ralenti, productivité accrue aux dépens de la qualité des services, difficulté voire impossibilité de récupérer les heures supplémentaires restées. Les sujets de discorde ne manquent pas. « On nous parle beaucoup de l’amélioration des systèmes technologiques qui doivent permettre d’augmenter la productivité », explique Olivier Gilsoul, Président de la Régionale Liège-Verviers CSC Transcom. « Or, ces avancées technologiques ne sont pas encore au point. Conséquence, elles engendrent une surcharge de travail et donc des heures supplémentaires. Des heures que nous n’arrivons pas à récupérer puisqu’il n’y a pas de nouveaux engagements. »
Désertification des petites gares
Les cheminots en ont marre. Selon eux, la direction est déconnectée de la réalité du terrain. C’est la vision globale de l’entreprise qu’ils dénoncent. « On se dirige vers une désertification des petites gares », s’inquiète Thierry Coune, Secrétaire général francophone CGSP Cheminots. « Il n’y aura plus de personnel pour orienter les clients. On sait très bien que la désertification engendre des problèmes de sécurité. »
Les voyageurs victimes collatérales
La situation est devenue intenable, clament les cheminots. La mission de service public ne peut plus être assurée. Et ce sont les voyageurs qui en sont les victimes collatérales. « Si nous faisons grève, c’est aussi pour les voyageurs et les usagers » nous dit Thierry Coune. « On tape souvent sur les cheminots mais ce combat, c’est aussi un combat pour les usagers ».
La grève se poursuivra jusqu’à jeudi 22 heures. Mais un autre mouvement est d’ores et déjà prévu du mardi 5 au jeudi 7 décembre prochain. (M.L.)
