À première vue, les résidents de la maison au fil de Hoëgne s’y sentent bien. Mais pourquoi pas leur permettre de s’y sentir encore mieux? C’est là qu’est la motivation de la direction qui souhaite aujourd’hui découvrir et développer le modèle Tubbe. Un modèle dont l’objectif est simple de prime abord. Des soins sûrs et axés sur le relationnel avec la participation de tous. « On a été informé que plusieurs maisons de repos avaient déjà développé cette démarche qui nous vient des pays scandinaves et des résultats vraiment très très prometteurs ont été obtenus au niveau du bien-être des résidents et du personnel. On s’est informé et nous avons répondu à un appel à projets de la Fondation Roi Baudouin et nous avons été sélectionnée afin d’avoir un accompagnement, un soutien pour continuer à développer cette démarche ici », précise le directeur de l’établissement, Rémy Degueldre.
L’objectif? Que le résident se sente à la maison.
Rassurez-vous, la résidence n’a pas attendu ce nouveau modèle scandinave pour prendre soin de ses résidents. La démarche était déjà en route avec cette envie que la qualité de vie des résidents soit meilleure encore et qu’ils s’y sentent réellement comme à la maison. « Nous avons envie que la maison de repos ne soit plus là où on finit sa vie, mais où on continue à vivre en mettant en place plusieurs choses, pouvoir continuer à s’occuper d’un potager, faire un peu de couture,… afin que les personnes se sentent encore actives et utiles. Souvent, ce sont les directions qui prennent des décisions et qui descendent vers le résident. Et là, on voudrait bien que que le résident lui-même nous propose tout ce qu’il voudrait et qu’on en discute pour arriver vraiment à des choses concrètes qui font plaisir à tout le monde », explique Pascale Labille, une infirmière cheffe de l’établissement.
Moins de frustration pour le personnel soignant
Mais le modèle Tubbe c’est aussi l’occasion pour le personnel infirmier et soignant de bénéficier d’une qualité de travail supérieure encore, sans frustration et sans doute moins monotone qu’à l’accoutumée.
« Dans notre formation de base, on est plutôt des exécutants, on doit faire différentes tâches. Et c’est vrai que la journée est ponctuée de plusieurs actions à réaliser. Et ça, ça va peut-être être un peu plus difficile pour le personnel. C’est d’accepter que quelqu’un qui a envie de rester au lit jusqu’à 10 h, puisse le faire sans être obligé de se lever pour la toilette », ajoute encore Francine Leonard, une autre infirmière en cheffe.
Tout ne se fera pas du jour au lendemain et c’est aussi ça un peu la politique de Tubbe.Mais les équipes de la résidence au fil de Hoëgne se disent prêtes pour arriver comme dans d’autres résidences à une vie meilleure pour tous. (Maryse Baguette)