La guerre en Europe provoque de nouvelles pénuries. Les prix s’envolent. Mais pas les salaires. C’est ce que regrettent aujourd’hui les syndicats qui étaient dans la rue ce matin. Aux entrées de Verviers, les militants FGTB se faisaient entendre. Ils veulent "vivre et non survivre". « Il y a toute la question du blocage des salaires qui est imposé par la loi de 96 dont on réclame la révision pour permettre une négociation libre sur les salaires dans les entreprises, dans les secteurs et au niveau interprofessionnel. Et puis il y a, depuis la crise de l’énergie, un vrai problème sur la mobilité des travailleurs. Actuellement, le gouvernement a donné aux interlocuteurs sociaux une enveloppe de 30 millions à partager, à condition que ça ne coûte pas aux entreprises. 30 millions, ça ne permet même pas de régler le problème de secteurs comme celui des aides familiales. Il faudrait beaucoup plus de moyens pour que le fait de se déplacer ne coute pas aux travailleurs », explique Daniel Richard, le secrétaire régional interprofessionnel FGTB
La situation devient de plus en plus compliquée pour les travailleurs. Certains secteurs souffrent encore plus que d’autres. Selon la FGTB, travailler commence même à leur coûter de l’argent mais la crise n’est selon eux pas la même pour tout le monde.
"Alors que le pouvoir d’achat des travailleurs diminue, les rémunérations du capital augmente. Et de manière objective. Quand on analyse les comptes de la BNB des entreprises, on voit que les dividendes augmentent. On a aussi beaucoup parlé dernièrement, de l’augmentation des responsables d’entreprise du Bel20 qui ont vu leur pouvoir d’achat croître de 14% quand les travailleurs sont contingentés dans des augmentations de maximum 0,4 %", ajoute encore Richard.
Un appel à la manifestation du 20 juin
Le syndicat voulait aussi défendre sa liberté syndical ce vendredi. Le droit de grève est, selon lui, remis en cause par toute une série de jugements dans les tribunaux. Au-delà de cela, un appel au rassemblement pour la manifestation fédérale en front commun du 20 juin prochain était aussi en ligne de mire.