Le Comité Exécutif de la FGTB de Verviers-Ostbelgien a évalué le projet d’accord interprofessionnel négocié dans le cadre du « Groupe de 10 ». Il a entendu le rapport des militants de différentes sections professionnelles. Les consultations se poursuivent en vue du vote au Comité fédéral du 26 mars prochain mais il est d’ores et déjà acquis qu’une majorité importante rejettera le prochain d’accord.
" Plusieurs raisons fondamentales pèsent sur les débats. L’avancée en matière de salaire minimum interprofessionnel est perçue comme une insulte à l’endroit des nombreux travailleurs du pays dont la rémunération n’atteint pas les 14€ bruts de l’heure. L’intégration de l’accord sur la « liaison des allocations sociales au bien-être » dans l’accord interprofessionnel est sinon illégal au moins immoral. La clause de paix sociale est étendue à tous les niveaux de négociation, ce qui est innacceptabl. Les négociations salariales déjà encadrées, étranglées, aujourd’hui cadenassées, ne sont plus reliées à la réalité économique qui est marquée par une explosion des rémunérations du capital et à peine mieux qu’un blocage des salaires. Enfin, l’extension de la flexibilité concédée aux patrons par le projet d’AIP contrarie de manière frontale la volonté des syndicalistes de concrétiser leur revendication de réduction collective du temps de travail, sans perte de salaire et avec embauche compensatoire", déclarent pour la FGTB de Verviers-Ostbelgien, Christian Jacquemin, le Président et Daniel Richard, Secrétaire Régional Interprofessionnel.